Avis de Alexandre : "Louis Pasteur: Les peuples s'entendront, non pour détruire, mais pour édifier ..."
Voilà un ouvrage qui commence en rappelant la détestation de Pasteur pour l’Allemagne en général (depuis la Guerre de 1870) et les savants allemands en particulier (dont Robert Koch avec qui il est en concurrence pour certaines recherches). "Le génie de Pasteur au secours des poilus" rend hommage au charentais Émile Roux (né à Confolens en 1853, fils du directeur du collège de cette sous-préfecture) qui fut le directeur général de l’Institut Pasteur de 1904 à 1933.
Divers chapitres sont bien centrés sur les connaissances de l’époque qui permettent d’éviter une hécatombe chez les blessés, à savoir celles sur la fièvre typhoïde, le tétanos, la radiologie (avec évidemment le rôle de Marie Curie), le typhus, la protection contre les gaz. Les moyens humains et matériels au service des actions des médecins des poilus sont également évoqués : création d’un sous-secrétariat d’État du Service de santé confié au député lyonnais Justin Godart (alors que le premier ministre français de la Santé est nommé en 1921, il s’agit de Georges Leredu), les ambulances chirurgicales
Un chapitre est consacré au docteur Calmette et à sa famille qui séjournent à Lille durant la majeure partie du conflit (ce dernier dirige l’Institut Pasteur dans la préfecture du Nord de 1895 à 1920), notons que l’épouse d’Albert Calmette est déportée en Allemagne comme otage, un à l’action de lutte contre les rats sur le front, également un sur les conditions sanitaires pour l’armée d’Orient (celle qui combat en Macédoine et est basée à Salonique), un sur la grippe espagnole, le fonctionnement des instituts Pasteur dans les colonies pour la période de la Première Guerre mondiale... Bref un livre indispensable pour approcher l’état de la médecine à cette époque et donc de l’accélération de ses progrès ; la seule question non traitée est celle des obusés (traumatisés par les combats) car cette question ne relevais pas de l’Institut Pasteur.
Les auteurs sont pour l’une Annick Perrot l’ancienne conservatrice du musée Pasteur de Paris (il y a deux autres sites de mémoire dans le Jura) et pourl’autre Maxime Schwartz a été directeur général de l’Institut Pasteur.
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations
Une grande exposition du vendredi 15 juin jusqu’au 15 octobre 2018 au musée de la vigne et du vin à Arbois.
https://actu.fr/bourgogne-franche-comte/arbois_39013/pasteur-loeuvre-ses-manuscrits-inedits-musee-la-vigne-du-vin-arbois_17323637.htm
https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/notre-histoire/felix-herelle-savant-voyageur
https://www.bbc.com/afrique/monde-55704327
https://www.liberation.fr/france/2020/01/21/phagotherapie-la-revanche-des-virus-guerisseurs_1774404/
Dans les années 30, Félix d’Hérelle a créé un institut sur les phages en Géorgie. Le centre existe toujours, et les scientifiques poursuivent les recherches.
https://ici.radio-canada.ca/actualite/v2/enjeux/niveau2_2430.shtml
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-fete-science-2017-felix-herelle-decouvrait-bacteriophages-il-y-100-ans-68856/