Avis de Patricia : "Je crois invinciblement que la science et la paix triompheront de l'ignorance et de la guerre (Pasteur)"
L’ouvrage explore une nouvelle dimension de la Collaboration, à savoir l’aide apportée par l’Institut Pasteur à l’Allemagne nazie et notamment aux expériences pseudo scientifiques menées dans les camps de concentration. Comme dans d’autres institutions et administrations, on trouve à l’Institut Pasteur un responsable souhaitant la victoire de l’Allemagne (Ernest Fourneau membre du PPF) et d’autres chercheurs entendant défendre l’intérêt des Français face aux exigences allemandes. Il y a aussi du personnel qui mène, en marge de leur travail des activités de Résistance ; Nicolas Chevassus-au-Louis s’intéresse aussi au devenir des employés juifs de l’Institut Pasteur.
De plus le contenu de ce livre permet de retracer l’histoire de l’Institut Pasteur de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi l’occasion d’évoquer les épidémies qui frappent la France durant la période allant de 1939 à 1945 et l’accroissement du nombre de vaccinations qui deviennent progressivement obligatoires de l’immédiat avant-guerre aux années suivant la fin du conflit. Ce titre permet également d’en savoir plus sur des maladies comme le typhus et la diphtérie et conséquence autour de la mise au point de leurs vaccins.
Parmi les points secondaires, on relève que le gaz Zyklon (utilisé pour tuer dans les camps de concentration) est utilisé à l'origine pour tuer les moustiques et que le typhus fut rebaptisée Judenfieber par les nazis (page 116). Notons également que le château de Laroche-Beaulieu, près de Périgueux, produit le vaccin du typhus mis au point par le biologiste d’origine bourbonnaise Paul Giroud (page 124). D’autre part, à l’initiative de Louis Pasteur Vallery-Radot (à la Libération en charge des fonctions de secrétaire général à la santé), un dépôt pharmaceutique clandestin destiné aux FFI est créé à l’Institut Pasteur (page 139).
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