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Souffrir, soigner, guérir

Souffrir, soigner, guérir
Vendémiaire381 pages
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Avis de Patricia : "Une légitimité fluctuante du corps médical"

L’ouvrage est sous-titré Les patients et leurs médecins du Moyen Âge à l’époque contemporaine ; en fait on ne va pas au-delà de la fin du XIXe siècle. Il est le fruit de la collaboration d’une demi-douzaine d’historiens dont un est enseignant en Suisse à l’Université de Genève. Les archives consultées proviennent, pour la France, de quatre départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, des Hautes-Alpes, des Hautes-Pyrénées  et de la région parisienne. Toutefois les exemples cités ne se limitent pas à ces espaces géographiques et on évoque ponctuellement des situations dans les actuelles Alpes-de-Haute-Provence ou Marseille et dans divers pays européens.

Un chapitre permet de suivre la réglementation de la profession médicale, la progression de son implantation, les conditions de fréquentation des docteurs et les types de prescription.  On évalue là, dans l’hexagone, le nombre de médecins à 18 000 pour les environs de 1850. Un second sujet traite des grandes épidémies comme la preste, le choléra ou la syphilis (à la période de la Renaissance) ; un des points de ce sujet porte le titre de "Isolement, prophylaxie, vaccination".

Un panorama de l’histoire des hôpitaux est dressé dans un chapitre spécifique. Le métier de pharmacien retient l’attention d’un autre contributeur ; les médecins voient pendant longtemps les apothicaires comme pouvant être des concurrents déloyaux. Médecin de cour  est un métier qui a ses spécificités, et si des hommes comme André Vésale et Ambroise Paré sont assez connus, on découvre d’autres noms comme Antoine Daquin présent auprès de Louis XIV de 1672 à 1693. Descendant de juifs de Carpentras, il fut l’un des praticiens caricaturaux du Grand Siècle qui servirent de modèles à Molière.  Ce milieu médical est largement rempli d’enfants d’Israël dans le Bas-Moyen Âge et au début des Temps modernes. Auprès des papes, les médecins juifs sont légions et pas mal d’entre eux sont originaires de Provence (du fait de la possession du Comtat Venaissin par l’Église).

Un chapitre s’intéresse à l’établissement des professions de chirurgiens, de dentistes et d’oculistes qui sont souvent ambulants. Certains praticiens donnent des conseils médicaux par correspondance et dans un texte spécifique sont donnés patients pratiquant des échanges épistoliers avec un médecin en particulier Pétrarque ou l’électeur palatin Frédéric Ier. De nombreux médecins sont cités dans ce texte comme Giovanni Matteo Ferrari (résidant à Pavie) qui prescrit des médicaments à Louis XI.

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Patricia

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