Les hôpitaux universitaires de Strasbourg

L’ouvrage est sous-titré Treize siècles de soins et d’innovations.  L’hôpital de Strasbourg, plus que tout autre, a une histoire fort liée aux évènements historiques. Sa fondation remonte en l’an 1105 et le mérite en revient évidemment à l’évêque de l’époque, nommé Cunon.  Il est, dès le XIVe siècle, l’enjeu des conflits entre l’évêché et les bourgeois.

Le XVIe siècle voit la ville agitée tant par le développement du luthéranisme (se reporter chez le même éditeur à Cette histoire qui a fait l’Alsace, tome 6 : dans une Europe en ébullition, de 1477 à 1604) que par un phénomène de danse frénétique, peut-être du à une contamination par l’ergot de seigle (voir la BD Entrez dans la danse). C’est également à cette époque que la syphilis fait des ravages.

Au  début du XVIIIe siècle,  l’hôpital brûle suite à une série de négligences humaines. À l’époque des Lumières, il gagne en notoriété tout comme l’école de médecine. Le passage de l’Alsace-Lorraine sous domination allemande a beaucoup de conséquences pratiques par rapport à l’inauguration de nouveaux locaux spécialisés ; notons par ailleurs que le docteur Schweitzer fait ses études de médecine à Strasbourg.  

Le retour à la France puis l’annexion temporaire au IIIe Reich seront la cause d’un certain nombre d’évènements, le cas des expériences médicales menées sur des prisonniers du camp de concentration du Struthof n’est pas des moindres (en prolongement, toujours chez Signe, on a la BD Un été en enfer : camp de Natzweiler-Struthof 1942).  

Le récit court jusqu’à l’année 2019, ce qui nous connaître les derniers changements. Le contenu de cet ouvrage permet de bien percevoir l’évolution des fonctions hospitalières au cours des siècles. Toutes les six pages, on a un contenu plus didactique qui permet d’approcher de nombreuses facettes de cet établissement, l’insolite y a parfois sa place.