Avis de Adam Craponne : "Certains objets contrefaits et d’autres pas : une belle lapalissade à propos de Glozel village proche de Lapalisse"
Voici un ouvrage qui présente un certain nombre de questions historiques qui nient des faits historiques sur lequel il y a un consensus parmi les historiens universitaires. Come il l’écrit dans son introduction, Christophe Bourseiller a réuni ici les thèses qu’ils jugent avoir le plus de discrédit. On remarquera qu’il n’aborde pas la question d’Alésia mais par contre soulève le problème de la survie de la dernière tzarine et de ses filles. Il attribuent ces constructions pseudo-historiques à des érudits isolés, des théologiens minoritaires, des auteurs conspirationnistes et des rumeurs populaires. L’auteur précise qu’il a exposé chaque thèse de la manière la plus factuelle, donnant les arguments de ses défenseurs et apportant les critiques de ses adversaires.
Les sujets arrivent par ordre chronologique. Dans certains cas le même personnage se voit consacré plusieurs chapitres, un pour chaque thèse essentielle. Ainsi pour Jésus on a avancé qu’il était gaulois, qu’il se confondait avec Jules César, qu’il a survécu à la crucifixion et qu’il n’a aucune existence historique alors que pour Jeanne d’Arc il a été réfuté qu’elle était de sang royal, qu’elle était en fait physiquement un homme et enfin qu’elle a échappé au bûcher. Au sujet de Napoléon quatre qualifications fort discutables sont avancées.
L’ouvrage ouvre sur la polémique autour du site archéologique de Glozel dans l’Allier, situé près de Lapalisse et Vichy. On traite ensuite en particulier de la peur de l’an 1000, la papesse Jeanne, Marco Polo, le gommage de 800 ans ou 1 000 ans d’histoire (car par exemple Peste de l’an 350 et Peste l’an 1 350 ne font qu’une, l'amant d'Anne d'Autriche (père de Louis XIV), Corneille nègre de Molière, la survie de Louis XVII, Louis-Philippe enfant substitué, Jack l'évreteur de sang royal, Hitler descendant d’une juif appelé Rothschild ou Frankenberger (en fait on s’accorde sur le grand-père paternel qui est celui qui pose problème), la mort d’Elvis Presley… Pour terminer on a évidemment l’attentat du 11 septembre 2001.
Dans la conclusion, l’auteur ajoute un mot autour des négationnistes et prouve au sujet de Paul Rassinier qu’il connaît mal son dossier… Ce dernier, dont je ne peux ici étaler la psychologie complexe (que je connais par accès à certaines sources) remet en question le génocide pour plusieurs raisons. Essentiellement parce que parlant allemand il a pu échapper à certains mauvais traitements et qu’ancien communiste (dans les années 1920), il développe une haine contre les juifs et communistes pour avoir été battu (en tant que candidat socialiste) aux législatives de 1946 par le maire de Belfort, à la fois d’origine israélite et candidat apparenté communiste. Christophe Bourseiller accorde, dans les pages finales, le mérite aux thèses pseudo-historiques, le mérite de relancer la recherche historique et de permettre ainsi d’éclaircir certains points ou même d’apporter de nouvelles informations.
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