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Histoire de la Vendée

Histoire de la Vendée
La Geste227 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Poitevins de Vendée!"

Après tout peut-on écrire une histoire honnête de la Vendée ? On peut le faire certes mais comme ici en n’en faisant pas un isolat mais en la considérant de la conquête romaine  jusqu’en 1789 administrativement comme une partie du Poitou et jusqu’à nos jours comme culturellement poitevine.  Des liens économiques, administratifs et civilisationnels persistent d’ailleurs entre les trois départements du Poitou comme cela est dit page 204.

Les menhirs et dolmens, comme dans tout le centre-ouest et nord-ouest sont très nombreux. C’est finalement la conquête romaine, se traduisant par un élargissement des terres des Pictons avec l’annexion, à l’ouest, de celles des Ambilatres et Anagutes, qui crée le Poitou. Quels furent les premiers comtes du Poitou et que peut-on dire d’eux ? Avec Renoul Ier, il y a, dès le milieu du IXe siècle, cumul des titres de duc d’Aquitaine et comte du Poitou sur la même tête ; notons que ce dernier se rendit célèbre par ses affrontements avec les Vikings qui avaient d’ailleurs une base sur un îlot de la Loire qui est à situer dans le territoire de la ville de Nantes. Si la carte page 82 n’est pas inintéressante dans la mesure où elle montre l’étendue des possessions des comtes ramnulfides, à partir de leur succession héréditaire soit 902, elle induit en erreur en laissant croire que Loudunais et Mirebalais sont terres poitevines. En effet du fait du comte d’Anjou Geoffroy Ier, père de Foulque Nerra, ces deux territoires passent dès 970 dans le domaine angevin.

On apprécie la variété des illustrations ;  page 159, un cliché du célèbre photographe Jules Robuchon nous montre la modestie de la rivière Vendée à Fontenay-le-Comte. Par ailleurs on a parfois des focalisations, hors du texte principal, comme page 61 avec la légende du sanglier liée à la création de Maillezais ou les nécropoles des comtes du Poitou et duc d’Aquitaine, située dans l’abbaye Fontevraud fondée en 1101 alors qu’elle était du resort du l’évêché de Poitiers et terre anciennement poitevine enlevée par les comtes d’Anjou. D’autres points phares permettent d’évoquer par exemple Gilles de Rais qui servit d’inspiration pour la légende de Barbe-Bleue (page 112) ou le flibustier Nau l’Olonnois (page 150).

Dans le corps du texte, la légende de Mélusine se voit consacrée cinq pages (dans les pages 110). D’ailleurs la production littéraire est régulièrement évoquée pour des époques différentes. On apprécie les renvois à ce qui se passait dans d’autres parties du monde au moment évoqué pour la Vendée.  Pour la seconde partie de notre Moyen Âge, on est heureusement surpris de voir présenter le temple d’Angkor ou l’empire mongol à son apogée.  Cet ouvrage aurait sa place dans tous les centres de documentation des collèges et lycées du département.

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

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