Avis de Ernest : "Mélusine poitevine mais aussi luxembourgeoise"
Présenté avec une couverture rappelant fort les livres scolaires sur un département d’Adolphe Jouanne (publiés dans la première partie de la IIIe République), cet ouvrage a globalement une tonalité vintage qui convient bien au sujet. Il est d’ailleurs largement illustré et en particulier en reproduisant tout ou partie de tableaux dits d’histoire (dans ce genre, on met aussi des motifs bibliques ou légendaires).
La fée serpente existe dans les contes de tradition orale et à l’écrit on la trouve mentionnée au XIIe siècle chez le moine cistercien Geoffroy d’Auxerre et le clerc anglais Gautier Map. Ce sont les romans de Jean d’Arras et de Coudrette, ayant vécu au XIVe siècle, qui vont asseoir cette légende. Les Lusignan, grands seigneurs du Poitou et à certaines époques roi d’Arménie (pour la partie située en Cilicie) et de Chypre, revendiquaient le fait de descendre de la fée Mélusine.
Cette dernière se voit attribuer l’apparition, par magie, de certains châteaux-forts ; il y a en effet une grande densité de ceux-ci en Poitou car c’est un lieu d’affrontement entre Plantagenêts et Capétiens. Une fresque consacrée à Mélusine, avait été réalisée par les frères Martel à Mervent (non loin du Marais poitevin) mais elle a été détruite (page 90) et selon nous autour de l’année 1980. Comme elle n’est pas reproduite dans ce livre, en voici une image accessible http://www.archinoe.net/v2/ad85/visualiseur/serie.html?vue=1&type=100.
La première famille des comtes de Luxembourg (ce sont des maisons suivantes qui porteront le titre de duc) s’est également emparée de la légende (page 88 à 91). Bien d’autres informations intéressantes sont encore à découvrir.
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