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Argumenter en guerre

Argumenter en guerre
Septentrion418 pages
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Avis de Benjamin : "Cause toujours, tu m’intéresses à la guerre"

L’ouvrage  Argumenter en guerre est composé de contributions données oralement au cours de deux journées d’étude qui ont eu lieu à Lille et à Paris les 15 et 16 avril 2015. On compte les parties suivantes : "Dire, justifier, contester la guerre" puis "Convaincre et adhérer", "Argumenter au cœur du combat", "Mémoire, appropriation et droit".

 

On trouvera ci-dessous les intervenants et le titre de leur communication :

Marie-Clotilde Runavot, Université de Cergy-Pontoise, droit

Les arguments juridiques contemporains de l’intervention en guerre

Emmanuel Castellarin, Université Paris 1, droit

L’argumentation juridique dans les guerres de sécession

Hervé Huntzinger, Université de Lorraine, histoire

Justifier ou restreindre la violence de la guerre : arguments juridiques et arguments moraux dans l’Antiquité tardive

François Pugnière

Justifier et légitimer l’engagement : la guerre de Candie (1645-1669) et la France

Jean-Manuel Roubineau, Université Rennes 2, histoire

Quand les femmes parlent de la guerre : le dossier des apophtegmes laconiens

Antoine Rivault, Université Rennes 2, histoire

Argumenter en guerre civile : les partis de la guerre et de la paix au conseil du roi pendant les guerres de Religion (1564-1570)

Xavier Le Person, Université de Paris 4, histoire

 Haranguer ses capitaines ? Le duc de Guise, chef de guerre et stratège des mots à Châlons-en-Champagne (26 mars 1585)

Virginie Cerdeiras, Université d’Aix-Marseille, histoire

Le Mercure François entre en guerre (1635)

Michel Erpelding, Université Paris 1, droit

La déportation de civils en vue du travail forcé : le discours normatif de l’occupant allemand d’une guerre à l’autre

Solange Rameix, Université Paris 1, histoire

Monarchie absolue et monarchie limitée face à la guerre : deux stratégies argumentatives distinctes en France et en Angleterre à la fin du XVIIe siècle

Jean-Baptiste Santamaria, Université Lille, histoire

La guerre, ultima ratio principis de l’État bourguignon (XIV-XVe siècles)

Marion Larché, Université Paris 1, droit

L’œuvre de mémoire en Europe après la Seconde Guerre mondiale : l’appropriation de la Guerre par le droit

Quentin Verreycken, Université catholique de Louvain et Université Saint-Louis – Bruxelles, histoire

« Poure compaignon de guerre » ou « meschant homme » ? La représentation du soldat dans les lettres de rémission des ducs de Bourgogne (1386-1477)

AntoineRoussel

L’affaire d’Hastenbeck, la relation de bataille en tant qu’instrument de diffamation

Arnaud Guinier

Illustrer ou persuader ? Schémas et dessin dans la réflexion militaire de la France des Lumières

Laurent Cuvelier

Le théâtre de la guerre révolutionnaire : Cris, harangues et discours des généraux à l’armée des Pyrénnées orientales (1793-1795)

Jonathan Andujar et Christian Bouchet

Le contrôle de la parole de la cité assiégée selon Énée le Tacticien (IVe siècle avant Jésus-Christ)

 

Une des plus intéressantes communications est celle autour de la Guerre de Candie, Candie était une des dernières forteresses crétoises restées aux mains des Vénitiens après 1646 et son siège dura un quart de siècle. Fort de six mille hommes, un contingent de volontaires français, issus des milieux dévots ,combattaient sous l’étendard de Venise et Mme de Sévigné pointait chez ces sujets du roi de France « cette association vitale de noblesse, chevalerie et croisade » (page 49). Louis XIV joue ainsi un double-jeu  tant à  Candie qu’à Vienne menacée en 1683 par les Ottomans (et laissé sans secours français) : « La Cour n’hésitait  pas à utiliser de manière indirecte, et par contrecoup, son engagement officieux auprès des Impériaux en 1664, puis des Vénitiens en 1660-1661 et 1667-1669, pour accroître ses pressions sur le Grand Seigneur alors qu’elle cherchait à renouveler les capitulations et autres avantages commerciaux vitaux pour le commerce du Levant ». La date de 1664 fait allusion à la bataille de Saint-Gothard, aux limites du Saint-Empire  romain, germanique où le contingent français, fort de 6 000 hommes déjà très aguerris, aide 55 000 Allemands (de diverses origines) à repousser les Turcs. Pour en savoir plus sur la situation de la Crète au milieu du XVIIe siècle (mais pas seulement), on lira le stupéfiant contenu de l’ouvrage Venise en Crète de Joëlle Dalègre.

 

Avec Monarchie absolue et monarchie limitée face à la guerre : deux stratégies argumentatives distinctes en France et en Angleterre à la fin du XVIIe siècle, on perçoit bien les angles d’attaque différent pour obtenir le financement de ses guerres d’un côté par le souverain absolu qu’est Louis XIV et de l’autre Guillaume III qui, en plus de devoir obtenir l’accord du Parlement pour les dépenses militaires, manque de légitimité (puisqu’il a renversé un Stuart régnant). Ceux qui s’intéressent à la Première Guerre mondiale ne devront pas manquer les dernières pages du texte Quand les femmes parlent de la guerre : le dossier des apophtegmes laconiens, où on peut voir comment la propagande britannique, en 1914 et 1915, martèle l’esprit des femmes anglaises pour qu’elles encouragent leur compagnon à s’engager (le service militaire n’est pas instauré au Royaume-Uni au début de la Première Guerre mondiale).  Voici trois exemples de l’intérêt global de ces textes.

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Benjamin

Note globale :

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