Avis de Xirong : "Les clés du pas très sain mystère sans aucune aide de saint Pierre"
On démarre par un retour en arrière puisque l’on se retrouve en 1552 à la bataille de Gorze près de Metz où le père du héros combat non les princes allemands réformés (comme cela est écrit) mais les troupes impériales. Les seigneurs luthériens s’abstiennent déjà de soutenir les Habsbourg catholiques quand ils ne combattent pas du côté des Français.
En ramenant chez lui (en Gascogne) Scipio un compagnon d’armes, le seigneur de Sauveterre offre une distraction à son épouse qui s’ennuie beaucoup tant en l'absence qu'en la compagnie de son mari. Cela n’est pas sans conséquences… On se retrouve en 1572 à Paris après la Saint-Barthélemy avec une situation loin d’être apaisée tant à la Cour que dans les rues.
Le héros Élie de Sauveterre, fils aîné du seigneur de Sauveterre, est protestant et est en danger dans les rues de la capitale. Toutefois il peut dialoguer avec son frère et sa sœur qui ont vécu pendant dix ans auprès de Scipio pour une raison que le lecteur va découvrir en même temps que le héros.
Charles IX le roi de France s’enfonce dans la folie, du fait de la culpabilité qu’il ressent par rapport au Massacre de la Saint-Barthélemy, Henri de Navarre (le futur Henri IV) est protestant et le palais du Louvre lui sert d’asile mais aussi de prison dorée (gageons que la gente féminine sait le distraire). Élie de Sauveterre finit par le rejoindre au Louvre à un moment où il est en danger… Les sentiments qui agitent nombre de personnages sont complexes et on est là face à un graphisme sophistiqué qui rend magistralement l’univers historique en question.
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