Avis de Xirong : "Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose (Francis Bacon)"
Jacques-Marie de Tromelin a donné son nom à une île où un destin tragique frappa un groupe d’esclaves durant une période allant de 1761 à 1776 (voir la BD Les esclaves oubliés de Tromelin parue en 2015 chez Aire libre). Les survivants furent sauvés par le chevalier Jacques-Marie de Tromelin (né en 1751 et mort en 1798) qui donna donc son nom à cet îlot de 1 km2 qui s’appelait auparavant l’île des Sables. Elle est située à environ 450 km de la plus proche côte de Madagascar et de l’île Maurice qui la revendique mais que la France n’est pas près de leur céder.
Jacques-Marie de Tromelin avait pour frère Bernard Marie Boudin de Tromelin qui était né à Morlaix en 1735 et mort à Lyon en décembre 1815. Il a beaucoup navigué dans les Mascareignes et fut administrateur de Port-Louis, entre 1772 et 1781, alors que Maurice s’appelait l’île de France. Une suite d’évènements, dans l'Océan Indien, lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique, fait que ses relations s’enveniment avec le bailli de Suffren. Ce dernier est né à Saint-Cannat, près de Salon-de-Provence ; deux statues à Saint-Cannat et Saint-Tropez, plus un buste à la mairie de Salon maintiennent sa mémoire.
Dans ce conflit entre le pot de fer et le pot de terre, le Provençal est le premier et le Breton le second. Jacques-Marie de Tromelin est radié des cadres de la Marine, du fait de rapports venimeux à son égard qui sont rédigés par le bailli de Suffren. L’ouvrage, qui tient un peu d’un essai sur la calomnie, Tromelin et Suffren est largement composé de textes produits par ces deux adversaires et par des fonctionnaires ou patrons du ministère le Marine. Ce livre nous permet d’approcher la vie de plusieurs membres de la famille Tromelin. Notons, que bien illustré, l’ouvrage propose une reproduction d’une image d’Épinal en couverture.
Beaucoup d'illustrations
