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Les Cent-jours de Napoléon : la quête de la gloire ultime

Les Cent-jours de Napoléon : la quête de la gloire ultime
Trédaniel 64 pages
1 critique de lecteur

Avis de Adam Craponne : "Napoléon et ce cochon de Wellington montent en ballon, Wellington pète et Napoléon rouspète"

L’ouvrage est sorti simultanément au Royaume-uni et en France, il est le fruit du travail de deux auteurs anglais, ce qui explique l’importance des documents (iconographiques ou textuels) tirés des collections ou archives anglaises, comme celles provenant du National Army Museum de Londres ou de l’English Heritage Photo Library. L’iconographie est globalement très riche et quatre enveloppes espacées entre elles d’une dizaine de pages offrent en plus divers documents, au nombre de 18. Ainsi la première d’entre elles propose une carte des combats à et autour de Waterloo, la proclamation de Napoléon aux Français pour appeler à le soutenir dans sa reconquête du pouvoir, un courrier d’un officier anglais daté du 30 mai évoquant une inspection de Wellington de ses troupes, une instruction donnée par un officier d’état-major anglais un extrait du journal de campagne d’un lieutenant-colonel britannique du 16 au 18 juin 1815 qui évoque la bataille de Ligny qui sert de préliminaire à la bataille de Waterloo. Ces documents, sous enveloppe, contiennent nombre de textes en anglais qui constitueraient un excellent support pour un travail interdisciplinaire en anglais, histoire de l'art, géographie et histoire. Le professeur de français pourrait de plus orienter vers des textes littéraires contant la bataille. En fait le livre, à l’exception de quelques pages, traite de la bataille de Waterloo.

Comme le rappelle Jean Tulard dans sa préface, les Cent-Jours tirent leur nom d’un mot du préfet de la Seine d’alors, un nommé Chabrol, qui déclare à Louis XVIII à son retour : « Cent jours se sont écoulés depuis le moment fatal où Votre Majesté quitta sa capitale ». En effet le 19 mars, Napoléon approchant, Louis XVIII et sa cour quittent Paris et si Waterloo se déroule le 18 juin le retour du monarque ne se réalise que le 8 juillet 1815. Par contre Napoléon a séjourné en France du 1er mars au 15 juillet 1815 et il a abdiqué le 22 juin.  

Le chapitre intitulé "La crise de Wellington : la chute de la Haie-Sainte" est d’une grande clarté et il permet de comprendre en quoi la prise de la ferme de la Haie-Sainte, défendue avec des hommes de la King’s German Legion, par les soldats du maréchal Ney vers 18h30 le 18 juin, aussi couteuse en hommes qu’elle fut était capitale. Ney, comprit rapidement que ses troupes ne la tiendraient pas longtemps sans un renfort en infanterie. Il envoya donc son aide de camp, le colonel Heymès, en demander à l’empereur. Toutefois Napoléon répondit : « Où voulez-vous que j’en prenne ? Voulez-vous que j’en fasse ? ». Le chapitre "La charge et la débâcle de la garde impériale" relève que la dangereuse progression sur le mont Saint-Jean fut stoppée par les soldats néerlandais du général David Chassé, sans nous préciser que l’intéressé fut un général des armées révolutionnaires et napoléoniennes. En 1830, sur l’ordre du duc de Saxe-Weimar (qui à Waterloo commandait les forces alliées qui contrôlaient les fermes de Papelotte, Fichermont et La Haie), il bombarda Anvers.   

L’ouvrage se termine en évoquant les conséquences de la bataille, l’une fut que les troupes étrangères sont présentes sur les deux-tiers du territoire français (en gros au nord de la Loire et à l’est d’une ligne allant de Montpellier à Clermont-Ferrand). La fin de l'occupation est obtenue pour le  30 novembre 1818, deux ans avant la date initiale.

On relève page 60 une phrase: «  Un jour où les décisions prises par les généraux, le cran et l’initiative des fantassins et des cavaliers en première ligne, les aléas de la guerre et le mauvais temps ont façonné l’avenir di monde ». Celle-ci donne envie à trouver entre autre un bilan des erreurs tactiques de Napoléon, cela aurait permis de répondre à la question de sa responsabilité soit du fait de l’absence d’initiative qu’il laisse à ses généraux soit pour d’autres raisons. On aurait pu pour cela partir des raisons qu’il donne lui-même de son échec et d’y jeter un regard critique. Notre titre fait allusion à une célèbre comptine pour enfants.

idé cadeau

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Adam Craponne

Note globale :

Par - 734 avis déposés - lecteur régulier

734 critiques
25/05/15
Dans ses "Mémoires pour servir à l'Histoire de France en 1815", il a raconté qu'il est sorti pendant la nuit pour procéder à une minutieuse reconnaissance du champ de bataille. Conscient de ce que la méconnaissance du terrain lui avait coûté, il a raconté ce qu'il aurait dû faire. Mais vu les conditions climatiques, cette sortie nocturne, qui n'est confirmée par aucun témoignage, n'aurait rien pu lui apprendre. Les mémoires de son valet de chambre Marchand et de son mameluk Ali, le témoignage du général Bernard laissent peu de place au doute : Napoléon n'est pas sorti du Caillou pendant la nuit.

http://www.1789-1815.com/recit_bataille.htm
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