Waterloo

Ce beau texte souffrirait d'une ou deux menues inexactitudes concernant, par exemple, l'ordre des colonnes d'attaque de Drouet d'Erlon ou l'emplacement exact d'une brigade néerlandaise si l'on en croit le compte-rendu de Jacques Logie (auteur du Waterloo, La campagne de 1815)  dans  Annales historiques de la Révolution française, année 2006, 346, p. 170-171). En fouinant bien, le chercheur peut également y relever une erreur topographique : celle du « fossé rempli d’eau qui servait de clôture pour le bétail » que l’on trouve à la page 116. Une légère rigole que les pluies diluviennes de la veille et de la nuit avaient enflée fut peut-être l’origine de cette coupure (dans l’acceptation militaire du terme) que d'aucuns auraient cru voir ceindre le château-ferme d’Hougoumont. Coupure tout autant imaginaire que le canal mentionné par Stendahl dans La chartreuse de Parme.

J'ai aimé cette traduction par Élisabeth Auster publiée en septembre 2005 chez Flammarion du livre de l’historien italien Alessandro Barbero. Sous le titre La Battaglia, storia di Waterloo, l’original qui brosse un tableau de la célèbre défaite était paru en 2003 à Rome-Bari aux éditions Gius. Laterza & Figli.

Centré sur la description de la bataille, le récit alimenté par un nombre exceptionnel de témoignages de combattants de toutes nations fait une grande place à l’anecdote, donnant ainsi une dimension humaine aux affrontements. La plume alerte de Barbero – bien secondée par celle de sa traductrice – plonge le lecteur au milieu des carrés d’infanterie, des batteries d’artillerie et des escadrons de cavalerie. Ce beau texte souffrirait d'une ou deux menues inexactitudes concernant, par exemple, l'ordre des colonnes d'attaque de Drouet d'Erlon ou l'emplacement d'une brigade néerlandaise si l'on se réfère au compte-rendu de Jacques Logie (auteur du Waterloo, La campagne de 1815) dans  Annales historiques de la Révolution française, année 2006, 346, p. 170-171. En fouinant bien, le chercheur peut également y relever une erreur topographique : celle du « fossé rempli d’eau qui servait de clôture pour le bétail » que l’on trouve à la page 116. Une légère rigole que les pluies diluviennes de la veille et de la nuit avaient enflée fut peut-être l’origine de cette coupure (dans l’acceptation militaire du terme) que d'aucuns auraient cru voir ceindre le château-ferme d’Hougoumont. Coupure tout autant imaginaire que le canal mentionné par Stendahl dans La chartreuse de Parme.

Ne boudons pas notre plaisir, cet ouvrage bien documenté, rédigé dans un style facile à lire est un passionnant livre d'Histoire.