L'histoire de France en BD, 9 Napoléon et l'Empire

Cette série permet de rendre abordable une période de l'histoire de France à des jeunes d'une petite dizaine d'années.  Le choix d'un graphisme de style humoristique pour jeunes permet d'apporter des comiques de situation souvent rehaussés d'un jeu de mots. Ainsi dès la deuxième page du récit, voit-on une vignette où Joséphine, en légère suspension dans l'air, se fait traîner très énergiquement au niveau du bras  par un Napoléon Bonaparte en uniforme marchant d'un pas décidé vers la mairie. La légende est alors : « il l'épouse au pas de charge ».

Comme dans les autres volumes, il ne s'agit pas ici de mettre l'histoire de Lavisse (si vous préférez celle des manuels de la IIIe République) en bande dessinée. Larouse s'en était déjà chargée à la fin des années 1970, faisant par là gâcher nombre de talents de grands dessinateurs.

Avec "L'histoire de France en BD, 9 Napoléon et l'Empire", on pouvait certes difficilement échapper à l'histoire batailles, telle que les historiens des Annales la dénigraient. Toutefois le scénariste a su donner de la consistance aux modes de vie et à la nouvelle organisation administrative du pays et prendre de la distance avec la légende. On peut regretter toutefois qu'il ait choisi de nous épargner quelques mots historiques authentiques comme ceux prononcés en Égypte devant les Pyramides où Napoléon Bonaparte dit à ses soldats que quarante siècles d'histoire les contemplent.               

Les compléments documentaires de cet ouvrage, très largement illustrés de dessins et photographies de monuments, en fin d'ouvrage occupent douze pages. Ils proposent une chronologie allant jusqu'à 1821(toutefois le retour des cendres de Napoléon en 1840 a été mis en scène dans la dernière vignette de la BD qui précède), une focalisation sur des personnages en rapport avec Napoléon Bonaparte (l'amiral Nelson, le maréchal Ney, Murat, Joséphine de Beauharnais et la mère de Napoléon), une double-page autour de la propagande distillée par le personnage sur lui-même, la légende napoléonienne et son contre-point la désinformation en particulier anglaise de l'époque, une autre double-page sur le Paris de Napoléon  deux feuillets sur la famille de Bonaparte (dont l'Aiglon), une quatrième double-page sur les progrès techniques et la perle de Rosette, une page posant la question de l'esclavage et de l'expédition à Saint-Domingue, une page du genre "cherchez l'erreur" et un dernier feuillet autour des lieux liés à l'histoire de Bonaparte (champ de bataille, musées, reconstitutions historiques, monuments).