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Espionnage et renseignement pendant la Première Guerre mondiale

Espionnage et renseignement pendant la Première Guerre mondiale
La documentation française230 pages
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Avis de Alexandre : "Espion y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?"

Voici dans le premier texte le rappel de quelques évènements de la Belle Époque et de la Grande Guerre où des renseignements glanés sur l’ennemi, des erreurs de décryptage ou des informations dévoilées ne pouvant provenir que de la connaissance du code de l’ennemi modifièrent  la tournure des évènements. On sait que la victoire de Tannenberg en 1914 est due au fait que les services russes transmettaient en clair les ordres de mouvement des régiments et on n’ignore pas les répercussions de la lecture du télégramme Zimmermann dans l’entrée en guerre des USA. On apprend que le meilleur cryptographe du conflit, toutes nations confondues, fut le capitaine français Georges Painvin.  

Les articles sont très variés et permettent une intéressante approche du cas de plusieurs pays. On voit comment le renseignement français s’organise et ceci en particulier en étudiant les profils des officiers du 5e Bureau. En Belgique on s’occupe tardivement d’espionnage et contre-espionnage et l’on craint au moins autant les Français que les Allemands. L’engagement de certains agents fantaisistes comme Charles Troupin joua dans la désorganisation de l’armée belge face à l’attaque allemande. Notons que c’est de Liège que partit en 1905 le premier courrier posté par celui qui informa par la suite le 2e Bureau que l’Allemagne avait l’intention d’attaquer la France en passant par la Belgique ; ceci fut pris pour une tentative d’intoxication… Depuis les Pays-Bas de fin 1914 à fin 1917, les services secrets belges mèneront avec succès quelques activités de sabotage.

Un texte est consacré aux transmissions émises et écoutées par les Français sur leur sol, on voit qu’en juin 1918 le point de l’attaque allemande, visant à prendre Paris, est découvert en déchiffrant un message. Ceci permet de la contrer et de remporter la bataille du Matz. L’espionnage français utilise des femmes et si leurs apports sont généralement peu fiables il y a une notoire exception avec la célèbre Mistinguett. Incontestablement les Français recrutent à mauvais escient et forment mal leurs espions, d’ailleurs rebaptisés alors "agent de renseignement".  Le renseignement aérien apparaît vraiment avec ce conflit et si, côté français, en un an et demi entre 1914 et 1915 on a pris 48 000 photos, ce sont 674 000 clichés qui ont été pris en 1918.

Un texte nous amène bien loin, à savoir dans le Golfe persique où un officier anglais tente de mettre la main sur Wilhem Wassmuss qui voulait menacer entre autre, depuis la Perse et l’Afghanistan, les intérêts anglais en Inde voire faire basculer l’Iran dans le camp des empires centraux. Dans sa fuite, il laisse un exemplaire du code chiffré allemand, quelques mois plus tard On l'utilise pour comprendre le contenu du télégramme Zimmermann. Ceci amène à parler, dans une autre communication, des activités secrètes allemandes aux USA de 1914 à 1917. Un dernier texte intéressera grandement ceux qui s’intéressent au vécu dans les territoires occupés du nord de la France puisqu’il y est question des polices secrètes allemandes qui y opèrent.  En Belgique voisine, où agissent les services secrets anglais, ces mêmes polices ont des tâches plus variées.        

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Alexandre

Note globale :

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