Avis de Alexandre : "La ballade des acrobates"
Le choix est fait de pointer, à travers en particulier les deux batailles de la Somme (celle de la dernière moitié de l’année 1916) et celle de l’été 1918, comment l’aviation est devenue la cinquième arme. Alors qu’au début du conflit l’aviation militaire a pour seule mission l’observation, cette dernière s’oriente vers la chasse et le bombardement.
Ce n’est d’ailleurs pas à cette seule dimension que s’attache le livre qui se centre aussi sur quelques aspects de destins individuels de pilote comme celui d’Albert Mézergues né en 1886 dans le Gard, en effet un chapitre est consacré à son évasion vers les Pays-Bas. Un chapitre est aussi consacré à l’aviation belge. De distrayantes anecdotes parsèment le récit ainsi apprend-on page 306-307 dans quelles circonstances l’aviateur français Henri Papillon se vit décerner la croix de fer pour avoir sauvé des flammes un pilote allemand prisonnier de son Fokker. On relève pages 245-246 le texte d’une poésie écrite par René Simon "La ballade des acrobates".
Un chapitre est consacré aux débuts de l’aviateur vosgien Fonck et un autre commun à Fonck et Guynemer. Plusieurs pages évoquent le dernier bombardement de la Grande Guerre qui semble s’être déroulé à Signy-le-Petit un village des Ardennes frontalier de la Belgique ; c’est l’escadrille 39 où servait le jeune Joseph Kessel qui l’accomplit. Deux pages évoquent le passage sous l’Arc de triomphe le 7 août 1919 de Charles Godefroy, une action mise en scène de façon romancée dans la BD "Le pilote à l’edelweiss, 3 Walburga" paru chez Paquet. Ces quarante-trois chapitres nous éloignent bien souvent de la Somme, en particulier avec les écoles de pilotage situées dans le sud-ouest de la France, aussi on aurait souhaité un titre plus pertinent.
Pour tous publics Aucune illustration
Samedi 2 avril 2016 à 15H Conférence par Annie Deperchin, Centre d’Histoire Judiciaire - Université de Lille 2. « Magistrat à Péronne pendant la Grande Guerre. Le journal de Pierre Malicet » au Tribunal de Péronne, 57 rue Saint-Fursy, 80 200 Péronne. (Se munir d’une carte d’identité)
Mardi 31 mai - 19h
à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme)