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L’assaut contre les forts de Liège

L’assaut contre les forts de Liège
Economica149 pages
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Avis de Octave : "Et les Français mangèrent du café liégeois et prirent le métro à la station Liège"

Une fois de plus, Claude Delhez remet les pendules à l’heure, heure allemande en l’occurrence pour la Belgique en l’été 1914. Il s’attache à nous décrire ce que fut la Bataille de Liège et quels en sont les enjeux mémoriaux. 

Avant de nous conter la prise des forts de Liège, qui se fit au bout d’une douzaine de jours, l’auteur nous donne d’abord des renseignements sur le statut de neutralité de la Belgique et des alternatives qui en découlent, avec Joffre il choisit  trois hypothèses (ce dernier avait déclaré que dans cette alternative, il choisissait la troisième solution). Il évoque ensuite la situation géopolitique à l’été 1914 et le fait qu’alors Liège est à trente kilomètres de la frontière (aujourd’hui elle est à quarante, du fait de l’annexion en 1919 du territoire d’Eupen-Malmédy), puis l’état de l’armée allemande et l’état de l’armée belge (pas brillant pour cette dernière).

Malgré certains handicaps en particulier dans l’état matériel des forts, du fait de certaines initiatives du général Leman commandant de la place et de plusieurs erreurs de l’armée allemande, Liège résiste. Le détail des opérations suit et précède le bilan militaire et mémoriel.  

Incontestablement cette défaite belge est une victoire morale pour l’armée et le peuple d’outre-quiévrain. Par contre on tombe vite dans la propagande (devenue légende après-guerre) sur ces conséquences bénéfices sur le front ouest. Non la résistance de Liège n’a pas été une bouffée d’oxygène aux armées anglaises et françaises qui aurait permis la Victoire de la Marne. 

Durant presque tout le XIXe siècle, existait à Paris une rue de Berlin, un peu au nord de la gare Saint-Lazare, elle fut débaptisée le 15 août 1914 en raison du conflit opposant la France à l’Allemagne, tout comme l’avenue d’Allemagne qui devint l’avenue Jean Jaurès. Plus question de manger des cafés viennois, vu l’implication de l’Autriche-Hongrie dans le conflit, on passa donc au café  liégeois. Notons que le parigot ne réussit pas à s’imposer sur le berlingot et que l’eau de Cologne résista face à l’eau de Pologne.

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Octave

Note globale :

Par - 461 avis déposés - lecteur régulier

734 critiques
27/05/18
Exposition « Mémoire de Guerre 14-18 »
5 mai à 30 juin 2018 au Foyer culturel de Chaudfontaine près de Liège
Téléphone : 04 361 56 36
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