Avis de Alexandre : "L’armée française en août 1914 est un couteau sans lame à qui on enlève le manche, un mois plus tard elle joue aux apaches (voyous parisiens notamment experts dans le maniement du couteau)"
Avec en petite musique douce la chanson patriotique La Strasbourgeoise apparue en 1885 (avec des paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel ainsi qu’une musique de Henri Natif), de Charles Péguy les poèmes Ève (hymne à la mort au champ d’honneur pour "une juste guerre") et Le Porche du mystère de la deuxième vertu, un commentaire de Stefan Zweig à qui on ne peut reprocher d’être historien (ce qui l’autorise à avoir un jugement où il parle de différents pour de "petits districts frontaliers"), plus un passage des Malheureux de Louise Ackermann texte écrit en 1862 à Nice, voici un récit de l’épisode de la Bataille de la Marne centré sur Vitry-le-François et la bataille du Mont-Moret. Cette sous-préfecture de la Marne est d’ailleurs quasiment située à 100 km au sud-ouest de Verdun, un lieu qui portera l’hécatombe que l’on sait.
Sont présents le massif pyrénéen et le rocher de la sorcière ou cap des trois frères est situé sur la commune de Leucate dont le personnage principal est originaire ; outre de très nombres vignettes sur ce magnifique paysage, on a pour le même département la gare de Perpignan.
Il est bien mis en évidence que les soldats français se font massacrés durant tout le mois d’août et des lieux de combat sont cités comme Rossignol en Belgique (le nombre de morts français y fut considérable), la Forêt de Jaulnay près de Stenay (au nord de la Meuse) et Bussy-le-Château (à l’est de Reims). Le Miracle de la Marne fut compris au sens propre par certaines personnes membres du clergé catholique et cette légende fut rapportée par certains journaux, cette dimension n’est pas abordée dans cette BD mais il est bon de ne pas l’ignorer. On apprécie le copieux dossier documentaire largement illustré qui nous est offert.
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