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Guynemer: La légende et le mystère

Guynemer: La légende et le mystère
Félin 300 pages
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Avis de Octave : "Faire face à la mort à vingt-deux ans"

Georges Guynemer avait pour devise "Faire face".  Il est né à Paris en 1894 mais il a passé la majeure partie de petite son enfance à Thuit dans l’Eure (le château où il vit a appartenu au chancelier René de Maupou) puis à partir de 1903 il est à Compiègne dont il fréquente un temps le collège (qui a alors des classes primaires); toutefois à treize ans passés il entre en cinquième à Paris au collège Stanislas en classe de cinquième (un de ses professeurs est Henri de Gaulle, le père de Charles de Gaulle).

Tant du côté du père que de la mère, il est issu d’une très ancienne noblesse, et il pourrait descendre d’un Guinemer (oncle de Ganelon) qui tient l’étrier de Roland lors du trajet qui va amener ce dernier à Roncevaux. Un de ses ancêtres Achille Guynemer sert Napoléon en Espagne, est fait prisonnier à Guadalajara, s’évade  et, devenu officier, il est fait chevalier de la légion d’honneur. Par sa mère, il pourrait être le fruit d’amours illégitimes entre Bathilde d’Orléans, sœur de Philippe-Égalité (le père de Louis-Philippe) et mère du duc d’Enghien, avec un lieutenant de vaisseau Alexandre de Roquefeuil. Toutefois officiellement  l’enfant en question Adélaïde-Victorine Delassy (née en 1776)  est la fille du secrétaire de Bathilde d’Orléans qui sous la Révolution se fait appeler la citoyenne Vérité (sic). Le roi Louis-Philippe fait brûler le manuscrit de ses mémoires, ainsi que le dossier du jeune gendarme dont elle avait été l’amante en 1797. Voir à ce propos https://gw.geneanet.org/frebault?lang=fr&p=louise+marie+therese+bathilde&n=d+orleans

Le père de Georges Guynemer sert durant la Guerre de 1870 mais quitte l’armée quand dans les années 1880 les espoirs de Restauration s’évanouissent et que les républicains opportunistes ont quasiment tous les pouvoirs. Christophe Soulard-Coutand montre, comment vu sa faible constitution, Georges Guynemer ne peut rentrer que dans les services auxiliaires et au prix de quelles péripéties il parvient à obtenir le droit de voler. De juillet 1915 à septembre 1917, il remporte cinquante-trois victoires.

Pour des raisons dues essentiellement au fait que l’endroit où son avion s’écrase le 11 septembre 1917, à savoir Poelkapelle (au nord d’Ypres) en Belgique, est soumis à d’intenses bombardements de l’armée anglaise, on ne retrouve pas son corps. Il est possible que l’observateur allemand le lieutenant Max Psaar soit celui qui l’ai atteint par balle, toutefois l’avion de ce dernier étant lui-même abattu ce même jour, par l’aviateur belge Maurice Medeaets), on n’a aucune certitude. L’auteure réfute la légende entretenue par les autorités militaires comme quoi René Fonck (né près de Saint-Dié, plus tard député des Vosges) a abattu l’avion du lieutenant Kurt Wisseman à qui on attribuait le décès de  Georges Guynemer.  

Christophe Soulard-Coutand nous livre là un ouvrage richement documenté, sachant bien vulgariser la vie de celui qui fut l’aviateur français le plus populaire de la seconde partie du conflit. Pour la première moitié de la guerre, on peut avancer que l’as est  Adolphe Pégoud, dont l’avion est abattu le  31 août 1915 au-dessus du village de Petit-Croix près de Belfort et non loin d’Altkirch et de Mulhouse.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Octave

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