Avis de Zaynab : "C'est en Creuse qu'on creuse certaines idées en Marche"
Depuis que les éditions de La Farandole ont disparu dans les années 1990, on ne risque plus beaucoup de voir un livre de Georges Nigremont réédité. Or ceci est bien dommage pour le département de la Creuse car si elle n’était pas la seule écrivaine de littérature de jeunesse native de l’ancienne province de la Marche (Thérèse Roche, Yvonne Ménier, Pierrette Fleutiaux, Alain Grousset, Nicolas Gouny pour les plus jeunes, ainsi que Georges Assolant pour les plus anciens, répondent vraiment à ce qualificatif), elle était la seule à avoir consacré plusieurs de ses productions à des héros qui avaient passé une bonne part de leur vie dans le département où elle-même était née et avait commencé une carrière d’institutrice (pour finir inspectrice des écoles maternelles) . Aussi faut-il se réjouir, déjà au titre d’une action dans la Creuse, de la parution de "Maudite soit la guerre".
Ensuite cet ouvrage a l’avantage de partir de l’existence d’un monument aux morts de ce département celui du village de Gentioux. Il est très connu des milieux pacifistes car à sa base un enfant montre l’inscription juste au-dessous des noms des morts pour la France dont le contenu est : « Maudite soit la guerre ». Cet album évoque la vie de ce jeune enfant (né de l’imagination de Monsieur Duburgt, conseiller municipal et ébéniste du village en question) en avril 1917 alors que cet enfant est parti sur le front rejoindre son père. Les deux dernières double-pages nous font faiee un saut en 1922 quand le monument aux morts de Gentioux est inauguré.
Deux pages documentaires traitant de certains aspects de la Première Guerre mondiale et mentionne deux autres monuments aux morts dont un en Allemagne où est gravé en allemand « Jamais plus la guerre ». Pef restitue, dans un style caricatural bien adapté au goût des enfants, aussi bien la vie au village que l’univers du front.
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