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Le général Georges: un destin inachevé

Le général Georges: un destin inachevé
Pierre de Taillac544 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Le général Georges malheureusement pas aux commandes de l’armée français en 1939"

Le titre s’explique du fait que le général Georges aurait pu devenir chef d'État-Major général à la place de Maurice Gamelin dans les années trente. Entré en 1932 au Conseil supérieur de la guerre, le général Georges devient adjoint du général Gamelin pour le front du nord-est à la déclaration de la guerre. Cependant ce dernier brime toutes ses initiatives et passe au-dessus de lui pour donner des ordres à ses subordonnées. Resituer les perspectives que le général Georges ouvrait pour mener les armées françaises face à l’ennemi en 1939, ne manque pas d’intérêt. L’idée developpée ici est que si on avait suivi ses conseils, la France aurait pu éviter la débâcle en 1940 ; ce qui ne veut pas dire évidemment qu’elle aurait gagné la guerre.  

Toutefois le lecteur découvrira, à travers le long parcours militaire du général Georges, tout un ensemble d’opérations où ce dernier mit sa patte. Parmi les plus inédites, est son rôle dans l’entrée en guerre de la Grèce durant la Première Guerre mondiale ; ajoutons personnellement que le marchand d’armes d’origine grec Basil Zaharoff eut des actions capitales en ce comaine en organisant en particulier un incident  à la frontière bulgaro-grecque. D’autre part, il eut des responsabilités non négligeables dans la phase finale de la Guerre du Rif. On le trouve notamment à côté de Barthou et du roi de Yougoslavie en 1934 à Marseille ; ces deux derniers succombent alors que le général Georges se remet de ses blessures. On apprend que l’assassin (décédé) lors de l’attentat avait trois complices qui furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité ; précisons nous-mêmes que les deux survivants furent libérés par les Allemands en 1940 mais périrent de façon violente l’année suivante.

Bien entendu sont développés ces engagements durant la première partie de la Première Guerre mondiale (il est essentiellement à l’État-major) et lors de l’occupation de la Ruhr au début des années 1920. On lui doit d’avoir trouver les moyens d’appeler des masses d’Algériens musulmans sous les drapeaux, concrétisant là, à la fin de la Belle Époque, le souhait du Président du conseil Georges Clemenceau. Les Bourbonnais découvriront que notre général est né en 1875 à Montluçon et que son père professait des idées socialistes. On a du mal à comprendre toutefois que ce dernier puisse faire lire Le Bonnet rouge (celui d’ Achille Baubeau de Secondigné, pas celui de Miguel Almereyda) à des ouvriers, vu que ce titre ne paraît à Paris que durant la Commune et n’arrivait donc très vraisemblablement pas à Vierzon où le père travaillait aux verreries. Cet ouvrage avait connu une première édition en 2010 chez un autre éditeur, il reparaît enrichi de quelques informations.   

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Octave

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