La diplomatie commerciale de la Chine

Mao Zedong pilote  de 1958 à 1960 le Grand Bond en avant (大跃进), on peut imaginer de donner aux réformes promues par Deng Xiaoping le résultat d’un second Grand Bond en avant. Ming Fei Gu est un chercheur chinois et cet ouvrage est sorti peu de temps avant que, fin mars 2019, le président chinois n’entame une visite de cinq jours en France, à Monaco et en Italie. On retiendra cette phrase du chercheur : « ni le G2 sino-américain ni l’alliance occidentale euro-américaine ne peuvent vraiment assurer la stabilité et la prospérité mondiales sur le long terme. La multipolarité est donc dans l’intérêt de la Chine et de l’UE, ce qui passe forcément par un rééquilibrage des relations sino-européennes ».

L’ouvrage comporte quatre chapitres respectivement intitulés : Le contexte historique de la diplomatie commerciale, La structure de la diplomatie commerciale chinoise, L’axe prioritaire : l’intégration au système commercial multilatéral, Les axes complémentaires : la participation aux accords régionaux et bilatéraux.

L’accession de la Chine à l’OMC en 2001 a été une "longue marche" et ses conséquences sont bien développées comme est évidemment mis en relief l’ambitieuse entreprise des Routes de la Soie. Comme, malheureusement on pouvait s’y attendre, il n’y a aucun regard critique sur les effets des accords et des projets.  Une page d’explication sur le sens de certains sigles auraient été bien utile pour le lecteur qui n’est pas économiste de formation, ainsi j’ai dû chercher ce que voulait dire "IDE" sur wikipédia  ; ce sont les investissements directs à l'étranger, c’est-à-dire les investissements réalisés par une entreprise chinoise en direction d'une entreprise étrangère.