Avis de Zaynab : "Eux aussi ont l'air d'avoir reçu un fusil en cadeau"
L'enfant mitrailleuse de Fabien Fernandez, sous forme d’un court roman sans illustration, avait déjà sensibilisé les jeunes à la question des enfants soldats. Alors que le narrateur était interne dans cette production chez Osakar, ici avec Kadogo d’Ingrid Chabbert et Joël Alessandra le narrateur est externe. "Kadogo", en langue swahili (parlée en Afrique de l’est), désigne l’enfant soldat mais à l'origine il veut dire "encore petit".
L’illustration occupe quasiment toute la page, et le texte est inséré dedans. En plus du récitatif, on a quelques bulles contenant de un à cinq mots et quelques onomatopées. L’oncle du jeune héros va offrir à ce dernier une kalachnikov pour ses onze ans ; on n’évoque pas les parents du garçon et ce sont donc son oncle et sa tante qui l’élèvent. Quelques jours après il se retrouve dans un camp d’entraînement d’une guérilla.
Le discours reste sobre sur les souffrances encourues par le jeune et il n’est pas ici question de drogue ou d’alcool que le jeune serait obligé de prendre, ni de sévices de la part des aînés. Le récit fait bien passer les diverses émotions qui agitent le jeune (au départ son cadeau lui plaît) et l’information passe adroitement à travers le texte de cette fiction. Le graphisme utilise l’aquarelle et porte bien les sentiments des acteurs ; le décor est chargé d’un nombre réduit d’éléments significatifs.
L’ouvrage a reçu le parrainage d’Amnesty international et une page, plutôt destinée aux adultes prescripteurs, vient en toute fin du livre.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations
