Georges et les dragons

Un récit intéressant sur les origines de la naissance de la légende des anges de Mons est fourni dans une des histoires de l’album de BD "Il était une fois 1914" de Didier Courtois, Marco Venanzi et David Caryn. Dans un autre titre de bandes dessinées "Le Long Hiver, Tome 1 : 1914" chez Casterman, mais sur le mode fantastique, ce même évènement, devenu un motif journalistique puis littéraire et artistique est développé. Il existe également une BD publié par la Fondation Mons 2015 et intitulée "1914-1918 Les anges de la mort".

("Les anges de Mons" de Marcel Gillis)

Dans "Georges et les dragons" Jean-Pol Hecq nous propose un récit dont l’action se déroule en 1927 à Mons, une ville du sud de la Belgique. Un journaliste néerlandais vient dans cette cité pour rechercher des informations sur dit-il un de ses parents, cavalier belge au début de la Grande Guerre. On apprend au passage (page 42) qu’un lassale désignait encore un pantalon de cavalier belge. Ce nom commun est issu d’un nom propre, celui du Général Lassale, un Lorrain mort en 1809 lors de la bataille de Wagram.

L'enquête du Néerlandais va amener ce dernier à trouver une explication quasi rationnelle à la légende des anges de Mons, en recueillant des témoignages oraux ou écrits capitaux tant du côté belge (docteur et infirmière de l’asile psychiatrique de cette cité), que d’un sous-officier poméranien (grâce à l’intermédiaire de l’auteur d’"À l’ouest rien de nouveau") et d’un général britannique. Une sortie fictionnelle, incontestablement par le haut (d'où sont d'ailleurs venus les anges à la rescousse de l'armée anglaise), d’une épopée fantastique en pleine Première Guerre mondiale. Une résolution d'énigme qui se fait pour le narrateur (le journaliste des Pays-Bas) au prix d'une remise en cause de sa propre personnalité...