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Les conquérants de la steppe: D’Attila au khanat de Crimée Ve-XVIIIe siècle

Les conquérants de la steppe: D’Attila au khanat de Crimée Ve-XVIIIe siècle
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Avis de Xirong : "Un homme sur deux cent descendrait de Gengis Khan"

Notre titre se réfère à une étude rapportée ici https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1372595-les-europeens-descendraient-tous-de-3-hommes-toi-et-moi-on-serait-cousins-au-100e-degre.html. En effet nombre de personnes, vivant essentiellement en Asie, possèdent le patrimoine génétique du chef mongol. Ceci s’explique par le fait que ce dernier, ainsi que ses fils, eurent plusieurs épouses et les enfants de ceux-ci essaimèrent dans divers univers géographiques (de la Mer de Chine jusqu’à l’Euphrate et au Dniper). Un très intéressant arbre généalogique est d’ailleurs proposé aux pages 181 et 182. Il démarre avec le grand-père de Gengis Khan et permet de découvrir certains souverains de la Horde blanche (avec Orda acteur de la défaite des Polonais à Legnica en 1241), de la Horde d’Or (installés notamment autour de la Volga), les Djaghataides (présents autour de Samarkand), les Ilkhanides (au Moyen-Orient) et les Timourides (au Moyen-Orient).  Six chapitres sont consacrés aux Mongols ; on conclut en évoquant Babur conquérant de l’Inde du nord descendant de Gengis Khan et de Tamerlan. Il semblerait que le décès d’Ögedeï en 1241 soit dû à une trop grande absorption d’alcool. On sait que sa mort obligea Batu à mettre un terme à une campagne qui devait l’amener prochainement à prendre Vienne.    

 

Si les Mongols furent les conquérants nomades venus de Haute-Asie furent les plus triomphants, ils ne furent pas les seuls. Le premier peuple de cet univers à construire un empire (d'ailleurs très vaste) fut celui des Xiongnu qui vécut son heure de gloire au Ier et IIe sicle avant notre ère; ils causèrent bien des soucis à l'Empire chinois. Les Huns pourraient des cendre des Xiongnu. Une beuverie extrême (à moins que ce ne soit un empoisonnement) causa peut-être la mort en 453 d’Attila qui fit trembler les deux empires romains et établit un empire du Rhin à la Volga. Les autres peuples de la steppe évoqués sont les göktürks, khazar, ouïghour et khitaï qui vivaient non loin des marges de l’empire chinois.

 

On sait que la bataille de Talas en 751 permit par la suite aux Abbassides d’influencer le devenir de l’Asie centrale. Le quatrième chapitre est consacré aux Karakhanides, Ghaznévides et Seldjoukides, des peuples qui se voulaient propagateurs de l’islam. Certains se heurtèrent avec succès à l’empire byzantin qui au XIe siècle avait pourtant repris la vigueur. Toutefois l’intolérance religieuse vis-à-vis des églises locales, dont il était coutumier, lui causa bien des déboires. Une des illustrations de cette intolérance se traduisit par la perte de l’Arménie reconquise peu de temps par Constantin IX. Ce sont les Seldjoukides qui profitèrent de la situation.

 

Relevons que la quasi-totalité des souverains de ces empires venus des steppes favorisèrent, quand ils n’imposèrent pas, l’islamisation de l’Asie centrale et d’une partie de l’Inde. On apprécie les très nombreuses cartes de géographie historique.

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Xirong

Note globale :

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