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Bunny, cheval de guerre

Bunny, cheval de guerre
scholastic32 pages
1 critique de lecteur

Avis de Zaynab : "Tiens, voilà du canasson pour les Canadiens, les Belges et les Lorrains"

Après avoir proposé des romans de littérature de jeunesse autour de la façon dont les Canadiens (civils ou combattants) ont vécu la Première Guerre mondiale, ce site pouvait proposer pour un lectorat plus jeune, à savoir de 8-10 ans, des albums. C'était déjà le cas avec "Un brave soldat" de Nicolas Debon qui montrait entre autre l'ampleur de l'engagement au début du conflit chez les Canadiens anglophones. Ici avec l'album " Bunny cheval de guerre: une histoire vraie" d'Elisabeth MacLeod et Marie Lafrance, on a un peu affaire à une propédeutique à la lecture de  "Cheval de guerre" de Michael Morpurgo. Toutefois l'histoire de ces deux chevaux est bien différente puisque Bunny en août1914 est un animal vivant avec les hommes de la police montée de Toronto en Ontario, une province du Canada. Bunny se traduit en anglais par "lapin", toutefois il appartient à l'origine au vocabulaire des enfants. Le cheval Bunny tire son nom du fait qu'il a des oreilles bien plus longues que la moyenne de celles de ses congénères. À partir du moment où cet animal est sur le bateau qui l'amène d'un côté à l'autre de l'Océan atlantique, son sort est grandement lié celui d'un engagé Tom. La première attaque au gaz chloré aurait eu lieu le 2 janvier 1915 sur le front occidental, soit trois mois avant son usage à Ypres (ce qui donna le nom d'"ypérite") en avril où après son usage une brèche de plusieurs kilomètres s’ouvre entre les Belges de la 6e division d’armée et les Canadiens du IIe corps britannique, De faire survenir une attaque au gaz au tout début de l'année 1915 (date déduite par un adulte) est donc historiquement exact. Dans la partie récit la seule date proposée n'est d'ailleurs que le 11 novembre 1918 L’illustration est sobre, jamais traumatisante dans son contenu. Le paysage de la guerre est celui globalement du réduit belge avec ponctuellement sur une double-page des champs dévastés qui portent des coquelicots. Du fait du poème "In Flanders fieds " du médecin canadien John Mc Crae, cette fleur a pris une valeur symbolique dans les pays anglo-saxons. On peut regretter que pas une seule tranchée n'ait été dessinée. Si le récit évoque la vente du cheval à des agriculteurs belges, c'est qu 'il se base sur l'histoire authentique d'un cheval venu du Canada dont on a conservé le nom.

La partie documentaire simplifie les choses, ainsi ne donne-t-on que la date du 28 juillet 1914 où l'Autriche déclare la guerre à la Serbie et pas celle du 4 août où l'Empire britannique entre en guerre. On parle d'années de conflits en Europe alors que c'est pour le gâteau colonial (la Turquie comprise) que depuis quarante ans les puissances européennes se disputent, les conflits récents n'ont existé que dans les Balkans pour ce qui est du Vieux-continent. Sur une carte fort lisible allant de Paris au sud à la hauteur d'Anvers au nord et de Rouen à l'ouest jusqu'à Mons à l'est apparaissent les villes de Paris et Mons, plus l'emplacement simplifié des batailles d'Ypres, Vimy et de la Somme.

Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations

Zaynab

Note globale :

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