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Édouard Vaillant (1840-1915) de la Commune à l’Internationale

Édouard Vaillant (1840-1915) de la Commune à l’Internationale
L’Harmattan 270 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Édouard Vaillant le 28 juillet 1914: Vous verrez qu'ils deviendront au moment de la guerre tous patriotes"

Un titre plus pertinent, pour ces textes dits en 2015 lors d’un colloque, aurait pu être "Édouard Vaillant (1840-1915) de la Commune à l’Union sacrée en passant par l’Internationale", en précisant à notre lecteur que c’est à mi-décembre 1915 qu’il décède.  Ceci d’autant qu’un des plus grands intérêts du livre est de voir combien « fut douloureux pour Vaillant de voir triompher la guerre, qu’il avait plus que tout autre combattue. Il ne supporta sans doute pas cette terrible ombre au soir de sa vie » (page 9). En fait on peut simplifier le ralliement à l’Union sacrée de Vaillant,  en avançant comme Amédée Dunois que « le vieux patriote de 1870 se redresse de toute sa hauteur » face à l’invasion de la Belgique puis de la France.  Ce que confirme en d’autres mots Trotski :

«  On a enterré aujourd’hui Édouard Vaillant. C’était le seul représentant encore en vie des traditions du socialisme national français, du blanquisme qui alliait les méthodes extrêmes d’action, jusques et y compris l’insurrection, au plus extrême patriotisme (…). Son socialisme était profondément patriotique, de même que son patriotisme était tenté de messianisme ».

L’autre principal intérêt de l’ouvrage est de rappeler que pour la période 1870 à 1914 Édouard Vaillant est, certes parfois conjointement avec d’autres, un leader du mouvement socialiste français. Rival quasi constant de Guesde, Édouard Vaillant entretient un discours révolutionnaire mais ceci ne l’empêche pas de promouvoir des réformes sociales  comme Jean Jaurès (qui ne rejoint le socialisme qu’en 1893).  

Cette illustration n'est pas dans le livre

L’ouvrage  Édouard Vaillant (1840-1915) de la Commune à l’Internationale ouvre sur un texte d’Élisabeth Badinter qui est l’arrière-petite-fille (par sa mère) d’Édouard Vaillant. Il se poursuit par une communication de Claude Pennetier (directeur actuel du Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier appelé couramment Le Maitron) intitulé "Édouard Vaillant : une perspective biographique". On trouve ensuite des textes de Jean-Louis Robert "Édouard Vaillant : ministre de l’enseignement et de la culture pendant la Commune", de Michel Pigenet "Édouard Vaillant dans le Cher (et à Paris) : expériences sociopolitiques et premiers enracinements", de Marcel Turbiaux "Édouard Vaillant, un élu parisien et la question sociale", de Gilles Candar "Vaillant et le parti socialiste", de Jean-Numa Ducange " Édouard Vaillant, l’internationaliste" et de Vincent Chambarlhac "Édouard Vaillant  et la Grande Guerre, portrait d’un socialiste".

On notera l’opposition ferme de Vaillant (comme Pierre Brizon et Jaurès) aux aventures coloniales ainsi, après le bombardement de Casablanca en août 1907, Vaillant déclare :

« (au sujet des socialistes) nous ne voulons ni de pénétration pacifique, ni de pénétration militaire, nous voulons l’internationalisation de la pacification du Maroc » (page 173)  

Pour connaisseurs Aucune illustration

Octave

Note globale :

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