Avis de philippe.huron : "à conseiller à ceux qui s’intéressent à la guerre de Syrie en Juin et Juillet 1941"
En matière de livre la critique est normale et nécessaire. mais lorsque la critique est violente et à la limite de l'insulte, elle est inadmissible. J'ai pris connaissance tardivement de la critique formulée par Octave qui se dissimule courageusement derrière un pseudonyme impérial ou musical au choix. S'agissant d'une critique anonyme je n'ai dans un premier temps pas accordé d'importance à cette violente diatribe. Mais avec le temps je me ravise car on ne peut pas tout tolérer.
La parodie du mot de Clémenceau qui chapeaute "l'avis d'Octave" et qui résumerait selon lui mon état d'esprit lors de la rédaction du livre " Malheur aux Vaincus, Syrie Juin Juillet 1941" donne le ton de son propos constitué de certitudes assénées avec suffisance qui rendent sa critique suspecte. D'ailleurs pourquoi Octave, qui me dénie la qualité de fils de tué et de pupille de la Nation, est il si violent et si insultant alors qu'il pouvait tout simplement argumenter en exprimant sans hargne son désaccord avec le texte objet de sa critique. Est ce que la violence et l'insulte vis à vis des auteurs avec lesquels il n'est pas d'accord est le fondement de sa conception de la critique ou bien ne serait il pas en train de vouloir faire valoir, à toute force, un avis à consonance purement politique. L'avis d'Octave consiste en effet à faire l'exposé classique et archi connu de tous ceux qui après la guerre ont voulu étouffer toute vélléité de faire jaillir la vérité historique sur cette sale affaire de Syrie.
Je tiens à rassurer octave : je ne considère pas qu'étant Général j'ai ipso facto un brevet d'historien et le livre qu'il critique n'a d'ailleurs jamais prétendu être l'oeuvre d' un historien. Je ne suis pas historien et j'ai trop de respect pour cette discipline pour revendiquer ce titre. Ce livre n'est pas un livre d'histoire c'est un récit romancé à partir de faits réels comme indiqué en couverture, à ce propos j'ai été surpris de constater qu'il avait fait l'objet d'une critique de Grégoire de Tours.
Si Octave veut critiquer un vrai livre d'histoire, je lui conseille sur cette affaire de Syrie de Juin et Juillet 1941 ( dont il ne veut apparemment connaitre que les versions partisanes) la lecture du livre d'un vrai historien : Henry de Wailly (Editions Perrin) que je cite dans la Préface et qui a pour sources des documents Anglos Saxons (en l'espèce plus crédibles selon moi que les éventuels documents Français). Il apprendra que contrairement à ce qu'il affirme, il y a eu relativement peu de ralliement aux troupes de Legentilhomme, la plupart des soldats de l'Armée du Levant ayant été, à leur demande, rapatriés en Afrique du Nord. Le 16ième RTT était d'ailleurs en 1942 replié en Algérie à Philippeville (j'ai un document qui le prouve). Cette formation a été par la suite dissoute et son personnel affecté dans de nouvelles formations de tirailleurs créées en vue de la campagne victorieuse en Italie puis au débarquement en Provence. Octave apprendra également que la conduite des soldats FFL de Legentilhomme n'a pas été vis à vis des vaincus aussi vertueuse qu'il l'indique dans son avis.
J'ai voulu enfin témoigner d'un fait réel : il s'agit d'un proche, appelé, fils de tué et pupille de la Nation qui a été affecté sur un théâtre d'opération en Algérie et cela contrairement à l'affirmation entendue maintes fois selon laquelle les pupilles de la Nation étaient dispensés d'affectation en Algérie. En dehors de la détresse humaine ressentie par la mère de ce soldat, le livre ne porte aucun jugement critique ou de valeur sur la politique de De Gaulle en Algérie comme voudrait le laisser supposer Octave qui semble aveuglé par une idéologie sectaire. Le livre précité n'a en effet d'autre ambition que de faire connaitre des faits réels occultés par l'histoire officielle après la guerre afin que comme l'a fait Henry de Wailly, d'autres historiens se penchent sur ce triste épisode.
Mais finalement que dissimule le pseudonyme Octave ? Il n'aime pas les Généraux, cela apparait clairement dans son texte. Apparemment il méprise les femmes de Sous Officiers; le ton qu'il emploie à leur égard le laisse entendre. C'est peut être un ancien militaire dont la carrière ne se serait pas déroulée selon ses voeux. A moins qu'il n'ait une vieille rancune à l'égard d'un Général de sa famille (qui se prenait pour un historien)...
Philippe Huron
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