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14-18 Les femmes en Poitou et en Charentes

14-18 Les femmes en Poitou et en Charentes
Marlène Belly. Geste362 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Des femmes qui ne restèrent pas dans leurs charentaises"

Les textes sont nombreux et inégaux, on voit les auteurs qui sont capables d’offrir un récit très intéressant et structuré à côté de ceux qui ajoutent un petit fait à un autre, ne donnent pas les sources de ce qui est rapporté et n’ont pas su aller chercher des compléments informatifs utiles au lecteur.

Ce n’est évidement pas dans cette catégorie qu’est à classer le texte de Michel Gautier qui nous évoque un déserteur, paysan à la Vésinière d’Avrillé (largement au sud de La Roche-sur-Yon) en 1914, qui avec la complicité de sa femme, parvient à sa cacher jusqu’en 1924.

Le second article est bien moins structuré, intitulé "Quelques portraits de Gardiennes", il commence en faisant l’impasse sur le sens du terme, explication qu’il faut aller chercher page 301 dans l’article consacré à la publicité, la diffusion et la réception du livre Les Gardiennes d’Ernest Pérochon. Dans "Les Gardiennes" et "Nêne", l’héroïne est une enfant de l’Assistance publique et Laëtitia Rondet, l’auteure du texte sur l’ouvrage d’Ernest Pérochon, rappelle que certains textes de promotion mettent en exergue cette similitude. Pour revenir à cet article "Quelques portraits de Gardiennes", coller l’image des deux petits boulangers d’Exoudun sans les évoquer dans le texte étonne bien plus que de retrouver, sur un autre cliché, ces mêmes personnages à la page IV des illustrations. Florence Regourd, dans un autre article du livre 14-18 Les femmes en Poitou et en Charentes, reparle brièvement (pages 83-84) des épouses de boulanger assurant la fourniture en pain.      

En parcourant l’ouvrage, on a une bonne idée de l’univers féminin durant ce conflit. Les Françaises sont dans les hôpitaux, remplacent nombre d’hommes dans les administrations, travaillent dans les usines. Il est intéressant d'évoquer des drames amoureux, dus à l'infidélité d'une femme de poilu, avec parfois des avortements pour les Deux-Sèvres (pages 120-121)… À Parthenay, la question de la laïcité a toujours été sujet à des affrontements et on voit que l’Union sacrée subit bien des entorses ; ceci se passe entre autre avec les pressions que subissent blessés et mourants pour retrouver la voie vers Dieu.

On va au-delà de la Grande Guerre avec en particulier l'évocation des monuments aux morts et le combat en particulier de la féministe Marguerite Martin sur laquelle on n’apprend vraiment pas grand-chose de personnel mais Albéric Verdon, l’auteur de l’article, ayant consacré récemment un ouvrage à cette dernière, on peut se reporter à ce titre-là (voir https://www.lanouvellerepublique.fr/parthenay/parthenay-marguerite-martin-histoire-d-une-femme-engagee).

Ajoutons personnellement qu’à côté de Marguerite Martin, qui ne  séjourna que huit ans seulement dans le département des Deux-Sèvres (elle est intégrée dans la Seine en 1913),  se trouvait une autre institutrice Isaure Rousseau, qui allait devenir par ailleurs première secrétaire pour les Deux-Sèvres du Syndicat national des instituteurs de sa fondation à 1931. L’intérêt de l’ouvrage repose sur sa très riche iconographie et la citation de nombreux et longs extraits de documents.     

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Octave

Note globale :

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