Avis de Adam Craponne : "Le best-seller français des souvenirs de poilus"
Lorsque paraissent "Les Carnets de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918" à la fin des années 1970, l’ouvrage devient immédiatement un succès de librairie. Celui qui en est à l’origine Rémy Cazals raconte l’histoire du manuscrit, des éditions successives et des réactions de ses lecteurs. Ceux qui le lisent en 1978 ne relèvent pas la scène fraternisation de décembre 1915 qui n’échappera à aucun lecteur attentif du XXIe siècle. On a retrouvé depuis les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix des courriers de lui en particulier auprès de Pierre Brizon député socialiste de l’Allier qui assiste à Kienthal en Suisse en avril 1916 à une réunion transnationale (pour l’Autriche Franz Koritschoner , six socialistes allemands, Lénine et Zinoviev) de personnes souhaitant la fin des hostilités. Il est à noter que Pierre Brizon fut quelques années l’époux de Marcelle Capy.
Du 2 août 1914 jour de la mobilisation à la date de signature de l’Armistice, ce poilu raconte ses joies, ses peines, ses douleurs, ses humiliations, ses peurs, la terreur, les angoisses, ses soulagements… Arrivé sur le front en novembre 1914, il connaît les batailles de l’Artois, la Somme, l'Argonne et Verdun, la seconde bataille de la Marne en 1918.
Au sujet des monuments aux morts qui fleurissent dans quasiment chaque commune française, voici l’opinion de Louis Barthas :
« Si les morts de cette guerre pouvaient se lever de leur tombe. Ils briseraient en mille morceaux ces monuments hypocrites, car ceux qui les ont érigés les ont sacrifiés sans aucune pitié ».
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