Avis de Xirong : "Un régiment français de cavalerie qui maintient des traditions venues d’Afrique du nord"
Le maintien actuel dans l'ordre de bataille de l'armée française du 1er régiment de spahis est étonnant si on songe que les origines des spahis proviennent d’un corps de cavalerie algérien aux ordres du dey d'Alger mais il faut préciser que 1er régiment de spahis a été constitué en 1915 avec un recrutement marocain.
On avait quasiment quitté, lors du premier tome, les spahis menant la dernière charge de la cavalerie française devant Uskub (nom turc de Skopje aujourd'hui capitale de la Macédoine du Nord) et on retrouve les spahis presque en fin du second volume fêtant en 2018 à Valence (leur nouvelle garnison) le centenaire de cette bataille.
Auparavant le lecteur aura vu les deux régiments de spahis du Levant, en particulier dans leur intervention en février 1920 à Marache (aujourd’hui Kahramanmaraş) en Anatolie où le mois précédent des Turcs ont attaqué les "ghiavours"(chrétiens) de toutes origines.
Au Maroc, dans les annes 1920, la résistance à l’occupation française persiste et notamment dans la tribu des chleuhs et c’est l’occasion de découvrir dans plusieurs vignettes l’officier Henri de Bournazel. Pour l’année 1940, ce sont plus de quatre pages qui sont consacrées au combat de La Horgne dans le département des Ardennes. Plus tard les spahis libèrent la Corse et l’Italie méridionale. On les trouve aussi à la conquête du Pays de Bade et du Wurtemberg, arrivant les premiers à Siegmaringen. En Indochine, ils vont payer un lourd tribu à toutes les erreurs du commandement général et semblent jouer aux héros dans la sale guerre d’Algérie.
Ne rentre en Europe que le 1er régiment de spahis, les autres unités sont dissoutes. Dans le cadre d’opérations extérieures, on retrouve les spahis en Iraq, en Bosnie, en Afghanistan et au Mali. Le texte est copieux mais très digeste et le graphisme bien réaliste porte bien l’atmosphère des divers lieux évoqués.
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