Avis de Ernest : "Il y a deux choses qui m'ont toujours surprise: l'intelligence des animaux et la bestialité des hommes (Flora Tristan)"
Flora Tristan est née le 7 avril 1803 à Paris et morte le 14 novembre 1844 à Bordeaux, et est connue comme une passeuse d’idées du socialisme utopique teintées de féminisme et de mysticisme mais étrangères à la lutte de classe telle que l’a théorisée Karl Marx.
Mariée à dix-sept ans, elle fuit un époux violent en 1825 et devra lui échapper jusqu’en 1838 où ce dernier tente de l’assassiner avec un pistolet. Elle obtient bien la séparation des biens mais il lui est impossible de divorcer puisque ceci est devenu impossible par une loi de 1816.
Jules Puech est né le 20 juin 1879 à Labastide-Rouairoux (Tarn) et mort le 2 octobre 1957 à Castres (Tarn). Il avait publié en 1925 La vie et l'œuvre de Flora Tristan: 1803-1844 et annoté et préparé l’édition du Tour de France, journal inédit de Flora Tristan (1843-1844), publié pour la première fois en 1973. Ce voyage, pour la propagande de l'Union ouvrière, commence le 12 avril 1844 lorsqu’elle quitte Paris, elle se dirige vers Lyon et Saint-Etienne, puis à Marseille ; elle passe par Nîmes, Montpellier, Toulouse, pour s'arrêter à Bordeaux où donc elle meurt d'une fièvre typhoïde.
Jules Puech épousa Marie-Louise Milhau (1876-1966) qui l’aida dans toutes ses recherches et fut très active au sein de plusieurs organisations féministes. L’ouvrage de Máire Fedelma Cross permet notamment de découvrir des personnages qui s’intéressèrent à Flora Tristan grâce ou non à Jules Puech à la fin du XIXe siècle ou au cours de la première partie du XXe siècle, tels Albert Thomas (futur secrétaire du BIT), Eugène Fournière, Benoît Malon. ou Charles Andler professeur d’allemand socialiste. On relève que l’institutrice pantinoise pacifiste Hélène Brion incita à la redécouverte de Flora Tristan en publiant en 1919 un essai sur cette dernière (pages 81-85).
Ce nous conte les conditions de la propre reherche de l'auteure. C’est aussi tout l’itinéraire intellectuel de Jules Puech que l’on peut suivre à travers ses recherches qui le mènent de Proudhon à Flora Tristan. Pour l'auteure, sans le travail de ce dernier, Flora Tristan aurait été définitivement oubliée. Notons qu'elle est la grand-mère de Paul Gauguin, mais que les deux ne se sont jamais connus, vu la mort prématurée de notre féministe.
Pour connaisseurs Quelques illustrations
