Henry Dunant: La croix d’un homme

Henry Dunant  est né sous le nom de Jean-Henri Dunant, il fut un humaniste pour le plus grand bonheur de l’humanité et un piètre homme d’affaires pour son plus grand malheur. Né à Genève en 1808 il était évidemment de confession calviniste. S’il est resté pour tous le fondateur de la Croix-Rouge, cela ne lui valut qu’en demi-prix (du point de vue du montant de la récompense) Nobel de la Paix. Il doit partager cette récompense en 1901 avec le Français Frédéric Passy ; c'est la première à être décernée. Ce dernier, lors de sa brève carrière de député républicain de Paris entre 1881 et 1889, fonda l'Union interparlementaire pour la paix. On lui doit également la création de La Ligue internationale et permanente de la paix en 1867.  

Henry Dunant est naturalisé français en1859, l'année où il découvre le champ de bataille de Solférino, après la fin des combats entre les troupes piémontaises et françaises contre les soldats autrichiens. C’est en 1863 que la Société d'utilité publique genevoise va donner naissance à la Croix-Rouge. Henry Dunant, du fait de divergences avec le juriste Gustave Moynier, va être écarté de toute responsabilité au sein du CICR. De 1881 à sa mort en 1910, il vit à Heiden dans le demi-canton protestant d’Appenzell Rhodes-Extérieures. Corinne Chaponnière livre là une magistrale biographie très conséquente au niveau des informations tout en restant accessible à des lecteurs qui ne connaîtraient rien du personnage. On apprécie les huit pages de photographies et l’index des noms de personnes.