Avis de François S.F. : "Initiation"
Que l'histoire contée ici, et sur laquelle vient se plaquer une fiction, ait été maintes fois exploitée à des fins littéraires ou pour entretenir un mystère qui en fait fantasmer plus d'un et qui fait vendre beaucoup de matière imprimée dont pas une ligne n'intéresse vraiment les spécialistes de l'histoire du Temple et ceux qui la connaissent hors de toute légende fabriquée et refabriquée tant de fois, voilà ce dont tout le monde pourra facilement convenir.
Mais, et j'en ai été moi-même étonné, j'ai trouvé dans la lecture des deux tomes de La mort du Temple d'Hervé Gagnon, des qualités littéraires qui m'ont agréablement surpris.
Je passerai sur de nombreuses erreurs historiques encore malheureusement prolongées dans ces deux livres et qui sont pourtant faciles à écarter par de simples explications quant à la réalité historique- je renverrai ici les lecteurs à l'ouvrage intitulé sobrement Les Templiers signé par Alain Demurger, ouvrage enrichissant et complet qui fait tomber sans difficulté tous les mythes et rétablit les faits- et je dirai simplement que les deux livres d'Hervé Gagnon méritent tout bonnement d'être lus, pour la beauté du style, l'intérêt procuré par l'intrigue, cette folle passion qui lance les hommes vers on ne sait quelle quête du savoir où les frontières entre l'envie de connaître et celle de posséder pourraient devenir par trop perméables si l'esprit de l'initié véritable ne le conduisait pas à ne vouloir être rien d'autre qu'un gardien et un transmetteur plutôt qu'un profiteur. Je laisserai également de côté les élucubrations ésotériques qui plairont sûrement à des adeptes mais qui ne sauraient convaincre un amateur de la science historique qui reconnaît bien volontiers cependant que la lecture d'un tel roman peut apporter bien du plaisir et de la détente et enrichir aussi un public peu habitué à la lecture de vrais ouvrages historiques. Il y a en outre, dans ce double roman, une réflexion sur les personnages historiques réels qui servent de faire-valoir aux créatures du roman. Et même si je trouve que les situations sont présentées comme si l'histoire était entièrement écrite à l'avance et prévisible alors même que les événements sont encore à venir (arrestation et interrogatoires des dignitaires et membres de l'ordre, procédure et condamnation, sort final des chevaliers du Temple), je ne peux que dire mon admiration pour la manière dont l'auteur réalise chacun des portraits psychologiques des acteurs de l'histoire et des acteurs du drame. Et puis j'ai été frappé par quelque chose qui n'a pu échapper à Hervé Gagnon : c'est le fait qu'à une naissance de l'ordre du Temple grâce à Hugues de Payns corresponde une mort de l'ordre à laquelle assiste sans rien pouvoir y changer un personnage imaginaire répondant au nom prédestiné d'Hugues de Malemort. Je laisse les lecteurs se laisser guider dans les méandres d'une histoire où l'on ressuscite la légende d'un trésor du Temple qu'il s'agirait de sauver et d'une connaissance des mystères entretenus autour de la création de la très célèbre pierre philosophale dont personne n'a encore jamais pu trouver la formule ou la recette, secret que l'on prétend être connu des seuls initiés. Cela me fait venir au coin des lèvres un sourire amusé, mais je comprends que des lecteurs aient envie de croire et de souscrire à tout cela par goût de l'inconnu et du mystère. Bref, ce roman aura été pour moi une belle surprise inattendue de par ses qualités littéraire et de la vraisemblance de certains portraits. J'invite donc tout un chacun à le lire pour le plaisir. Et par curiosité.
François Sarindar
Mais, et j'en ai été moi-même étonné, j'ai trouvé dans la lecture des deux tomes de La mort du Temple d'Hervé Gagnon, des qualités littéraires qui m'ont agréablement surpris.
Je passerai sur de nombreuses erreurs historiques encore malheureusement prolongées dans ces deux livres et qui sont pourtant faciles à écarter par de simples explications quant à la réalité historique- je renverrai ici les lecteurs à l'ouvrage intitulé sobrement Les Templiers signé par Alain Demurger, ouvrage enrichissant et complet qui fait tomber sans difficulté tous les mythes et rétablit les faits- et je dirai simplement que les deux livres d'Hervé Gagnon méritent tout bonnement d'être lus, pour la beauté du style, l'intérêt procuré par l'intrigue, cette folle passion qui lance les hommes vers on ne sait quelle quête du savoir où les frontières entre l'envie de connaître et celle de posséder pourraient devenir par trop perméables si l'esprit de l'initié véritable ne le conduisait pas à ne vouloir être rien d'autre qu'un gardien et un transmetteur plutôt qu'un profiteur. Je laisserai également de côté les élucubrations ésotériques qui plairont sûrement à des adeptes mais qui ne sauraient convaincre un amateur de la science historique qui reconnaît bien volontiers cependant que la lecture d'un tel roman peut apporter bien du plaisir et de la détente et enrichir aussi un public peu habitué à la lecture de vrais ouvrages historiques. Il y a en outre, dans ce double roman, une réflexion sur les personnages historiques réels qui servent de faire-valoir aux créatures du roman. Et même si je trouve que les situations sont présentées comme si l'histoire était entièrement écrite à l'avance et prévisible alors même que les événements sont encore à venir (arrestation et interrogatoires des dignitaires et membres de l'ordre, procédure et condamnation, sort final des chevaliers du Temple), je ne peux que dire mon admiration pour la manière dont l'auteur réalise chacun des portraits psychologiques des acteurs de l'histoire et des acteurs du drame. Et puis j'ai été frappé par quelque chose qui n'a pu échapper à Hervé Gagnon : c'est le fait qu'à une naissance de l'ordre du Temple grâce à Hugues de Payns corresponde une mort de l'ordre à laquelle assiste sans rien pouvoir y changer un personnage imaginaire répondant au nom prédestiné d'Hugues de Malemort. Je laisse les lecteurs se laisser guider dans les méandres d'une histoire où l'on ressuscite la légende d'un trésor du Temple qu'il s'agirait de sauver et d'une connaissance des mystères entretenus autour de la création de la très célèbre pierre philosophale dont personne n'a encore jamais pu trouver la formule ou la recette, secret que l'on prétend être connu des seuls initiés. Cela me fait venir au coin des lèvres un sourire amusé, mais je comprends que des lecteurs aient envie de croire et de souscrire à tout cela par goût de l'inconnu et du mystère. Bref, ce roman aura été pour moi une belle surprise inattendue de par ses qualités littéraire et de la vraisemblance de certains portraits. J'invite donc tout un chacun à le lire pour le plaisir. Et par curiosité.
François Sarindar
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