Marie-Antoinette l’indomptée

Élisabeth Reynaud décrypte la personnalité de la reine Marie-Antoinette dans tous ses aspects, y compris dans ses extravagances. Cette dernière est née  en 1755 à Vienne d’un père qui fut duc de Lorraine à peu jusqu’à son mariage avec Marie-Thérèse d’Autriche. Marie-Antoinette décède en 1793, dans les dramatiques circonstances que l’on connaît, à presque 38 ans,

Elisabeth Reynaud s'appuie sur les correspondances, chroniques, mémoires rédigés au XVIIIe siècle par les ambassadeurs, ministres, gouvernantes, duchesses et femmes de chambre, pour reconstituer l’univers de la reine dans son quotidien. Nul doute qu’elle fut l'amante du comte de Fersen pour l’auteure ; le coût de ses frivolités est certes élevé mais n’a rien de comparable avec le prix du soutien aux futurs USA et au poids de la dette héritée des guerres de Louis XIV et Louis XV.

Louis XVI qualifiait d’"étourderies" les nombreuses entorses au comportement non seulement d’une reine mais d’une femme soucieuse de sa réputation que fit sa femme. Dans l’entourage de la haute noblesse, on n’était pas les derniers à dénigrer Marie-Antoinette. Sa mère et son frère Joseph II entendaient bien que Marie-Antoinette serve les intérêts de l’Autriche auprès de Louis XVI et par ailleurs on peut se demander si jusqu’en 1789 cette dernière eut une réelle influence sur les affaires intérieures du royaume de France.

Les évènements qui suivirent la convocation des États généraux la voient tenter de peser sur les décisions que devraient prendre le roi. Durant l’année 1790, de nombreuses voix, dont celles de La Fayette, suggère que le roi devrait divorcer avec pour prétexte l’adultère de sa femme. Parmi la foule d'informations sur la période révolutionnaire, on relève particulièrement les informations autour du rôle trouble de Mirabeau. On apprécie beaucoup les nombreuses illustrations.