Avis de Alexandre : "La vérité, l’âpre vérité"
« La vérité, l’âpre vérité » est une phrase de Danton, elle sert d’épigraphe au "Rouge et le noir" de Stendhal. Ce dernier tome de la série "S.O.S Lusitania" vient apporter en fait une vérité très fictionnelle qui fait remonter non l’épave du Lusitania mais le nom de celui qui a tout manigancé, bref la fiction met un nom de responsable derrière plus de 1 400 victimes (passagers ou membres de l’équipage).
Dans le tome précédent on nous avait amené à soupçonner des perfides Anglais, et Churchill à leur tête en tant que Lord de l’Amirauté, d’avoir prémédité son torpillage afin d’hâter l’entrée en guerre des USA (qui se fera en fait quasiment deux ans plus tard). Toutefois la Main noire allemande, comme la presse française de l’époque appelait les espions du Reich semblaient aussi mêlé à un sabotage de l’intérieur du bateau pour hâter la submersion du bateau.
Les personnages principaux du récit survivent au naufrage et entendent bien lever les zones d’ombre sur les actions des membres des services secrets des deux pays et faire payer, soit grâce à des preuves pour un procès soit par la mort, les véritables responsables.
On aura intérêt à relire les deux tomes qui précèdent avant de se plonger dans ce troisième tome car on passe successivement dans des lieux divers, des dates espacés et des protagonistes changeants pendant les trois quarts de l’ouvrage. Avant que l’on ne retrouve tout le monde dans les dernières pages de début 1917 et fin 1919 de l’Irlande à Ostende, Londres, Le Havre, l’Irlande de nouveau, Paris, Rethondes et Liverpool.
Le graphisme est réaliste, les décors sophistiqués et les couleurs aident à rendre une atmosphère. Le Lusitania, en plus des ouvrages que nous mettons en lien, a été aussi prétexte à "Tanâtos, 3 Le mystère du Lusitania" chez Glénat.
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