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Les rencontres de la laïcité: Éducation, un chemin d’émancipation

Les rencontres de la laïcité: Éducation, un chemin d’émancipation
Privat81 pages
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Avis de Adam Craponne : "La laïcité, un socle de la république"

Depuis 2016, le Conseil départemental de Haute-Garonne organise pour la Journée de la laïcité,  une série d’actions pédagogiques portées par divers partenaires et des conférences intitulées Les rencontres de la laïcité. Les éditions Privat proposent, depuis l’origine,  une version écrite du contenu proposée par les intervenants. Se sont succédés notamment Abdenour Bidar, Giles Kepel, Michel Wieviorka, Gérard Noiriel, Patrick Weil et Catherine Kintzler. En 2024 ce fut Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale de 2014 à 2017 mais aussi ministre des Droits de la femme, de la Ville, de la Jeunesse et des sports au début du quinquennat de François Hollande.   

Chaque titre de cette collection propose d’une soixantaine et un peu plus de cent-vingt pages. Une première partie consiste en un exposé de la personne invitée et le second volet reprend les questions posées par la salle avec les réponses apportée. Ici le volume de l’intervention et celui du débat sont en parfait équilibre. Ceci prouve la grande réactivité du public face aux questions avancées par Najat Vallaud-Belkacem. Les questions de l’assistance porteront notamment sur la formation des enseignants, les questions d’orientation scolaire, l’usage grandissant d’enseignants contractuels, le vivre ensemble, l’arrivée de réfugiés.   

Cette dernière commence par rappeler que la majorité des Français entre 18 et 24 ans montrent des réticences face à l’idée qu’ils se font de la laïcité et que les enseignants ont du mal à en faire respecter les principes dans l’enseignement secondaire. Najat Vallaud-Belkacem avance au passage qu’il y a treize pays au monde où se dire athée peut vous conduire à une condamnation à la peine de mort au nom de la justice. Elle rappelle toutes les actions qu’elle a entreprises entre 2014 et 2017 pour donner aux enseignants certains moyens de promotion de l’idée de laïcité. En lycée professionnel, où justement le développement du contenu de la laïcité s’avérait primordial, les heures qui devaient y être consacrées ont été drastiquement réduites dans le cadre du rabotage de l’ensemble des matières d’enseignement général.

Au sujet de l’abaya, elle déclare : « De l’apparence, les atteintes ou les manifestations d’hostilité à la laïcité se sont déportés vers des propos, des comportements, des provocations verbales, voilà ce que nous disent les évaluations. Oui, il était important d’exprimer qu’une tenue manifestant ostensiblement une appartenance religieuse n’avait pas sa place à l’école. Mais non, en faire l’unique focale de la rentrée scolaire et inviter avec insistance les médias à venir aux portes des écoles pour en faire un sujet de querelle nationale n’est pas la façon la plus fiable de régler le problème, surtout avec des adolescents qui savent appuyer sur ce qui fait mal et qui, ayant repéré que les lignes rouges des adultes étaient celles-là (la laïcité, la religion), s’y précipitent pour s’affirmer » (page 27).

Soumis aux provocations de jeunes et de parents d’élèves mais aussi d’hommes politiques, les enseignants se trouvent dans des établissements où le remplacement des maîtres est épisodique et où le nombre du personnel non enseignant a été réduit (comme l’absence d’infirmière, de psychologue, d’assistante sociale…).

Pour tous publics Aucune illustration

Adam Craponne

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