Saint Thomas d’Aquin (1226-1274): le docteur angélique

On ouvre par une citation permettant d’approcher la pensée du saint : « Nous montons vers Dieu, par la philosophie qui nous apprend à croire à son existence. Dieu descend à nous par la Révélation que nous déchiffrons grâce à la théologie » (page 2).

Le premier chapitre nous conte la vie du saint de sa naissance dans une famille lombarde jusqu’à son séjour à Cologne où il arrive en 1248. Auparavant il a été étudiant d’Albert le Grand à Paris et le sera de nouveau à partir de 1251. Il devient enseignant en 1256 à Paris où existent alors quatre facultés : théologie, droit, médecine et arts libéraux (grammaire, dialectique, rhétorique, arithmétique, musique, astronomie). Il soutient sa thèse l’année suivante et retourne en Italie en 1260. 

Autant l’œuvre d’Augustin était marqué par la rigidité avec notamment l’idée d’un Dieu fort, autant celle de Saint Thomas d’Aquin est empreinte de douceur. Selon lui la raison ne peut aller contre la vérité de la foi. Ce qui dépasse la raison humaine, nous ne le croyons que comme une révélation de Dieu.  

Aimé Richardt continue à vulgariser intelligemment et rigoureusement la pensée de Saint Thomas en précisant notamment la méthode de ce dernier : « Tout d’abord, quand c’est possible, manifester la vérité que la foi progresse et que la raison découvre, en produisant des arguments démonstratifs ou probables, dont certains sont fournis par les philosophes et d’autres par des Saints, et qui serviront à confirmer la visite et à convaincre l’adversaire » (page 15).

L’auteur analyse finement le contenu de La Somme contre les gentils. Lors de son séjour à Oviedo, entre 1261 et 1265, Saint Thomas réalise  Le Commentaire du Livre de Job, puis Le Compendium théologique. La Somme de théologie est rédigée entre 1265 et 1268, à notre époque c’est son œuvre la plus connue. Dans cet ouvrage, on revient sur la vision du mystère de l’Incarnation que propose Saint Thomas.

En 1269 il est à Paris où il se donne pour mission de « combattre les esprits conservateur de la faculté de théologie qui ne voyaient en Aristote qu’un danger pour la foi chrétienne, s’opposer aux averroïstes, faire l’apologie des ordres mendiants contre les séculiers qui voulaient les exclure de l’enseignement universitaire » (page 34).

Dans un autre ouvrage, Saint Thomas précise qu’« il est possible à l’âme de s’élever vers Dieu de quatre façons : pour admirer la grandeur de sa puissance, élévation de la foi, pour tendre vers l’excellence de sa béatitude éternelle, élévation de l’espérance, pour s’attacher étroitement à sa divine bonté et à sa sainteté, élévation de l’espérance, pour imiter la justice divine dans son agir, élévation de la justice » (page 44).  Dans La Somme de théologie est révélé par notre théologien les répercussions positives de la passion du Christ dans l’objectif de sauver le genre humain (page 46).

Si juste après la mort de notre saint, l’Église condamne nombre d’idées avancées par Saint Thomas, moins de quarante après il est canonisé par Jean XXII, né à Cahors et second pape d’Avignon. En fin d’ouvrage, reliques et miracles liés au saint sont évoqués ; son corps est d’ailleurs dans l’église des Jacobins de Toulouse. Depuis le concile Vatican II, notre théologien est devenu le penseur phare du catholicisme.  

Cet ouvrage est autoédité aussi on pourra se le procurer en contactant par téléphone Aimé Richardt qui réside à Dampierre-les-Conflans en Haute-Saône.Attention à ne pas confondre cet ouvrage d’étude avec une BD  qui porte le même nom.