Avis de Adam Craponne : "Le phare d'Eckmühl doit son nom au maréchal Louis-Nicolas Davout, vainqueur de la bataille d’Eckmühl le 22 avril 1809"
Des chapitres inattendus sont fort bien venus comme toutes ces pages consacrées au devenir outre-mer des anciens officiers de l’Empire français. On avait déjà noté fin 2013 la sortie du livre chez Hervé Chopin "Le généralissime" de Henri Prévost-Allard, qui présentait Jean-François Allard, né en 1785 à Saint-Tropez, aide de camp du maréchal Brune, il échappe de peu à l’assassinat qui réussit sur la personne de Brune. En Inde il modernise les armées du fondateur du royaume sikh avec l’aide de trois autres ex-officier impériaux, eux d’origine italienne à savoir Jean-Baptiste Ventura, Paolo Di Avitabile et Août Claude Cour. Gilbert Bodinier montre que l’on retrouve entre autre des officiers napoléoniens acteurs des indépendances sud-américaines, belge et grecque.
La formation, l’origine sociale, l’avancement, l’origine géographique (intéressant point mais pour les Suisses on aurait aimé voir citer là Jomini, qui l’est à d’autres endroits d’ailleurs), la conjointe et d’autres points esquissent une analyse quasi sociologique. Sont également évoqués les attitudes lors de l’abdication en 1814 et des Cent Jours sont pour ainsi dire "passées en revue" (et contrairement à ce que dit l'éditeur tous ne serviront pas l'Empire jusqu'à ses derniers jours), les sentiments religieux et l’adhésion à la franc-maçonnerie (importante car forme d’assurance-vie en cas de capture), les désirs de conter leurs souvenirs, de se faire historien (comme Philippe-Paul de Ségur, oncle du mari de la comtesse en question) ou d’écrire des ouvrages de tactique (c’est le cas de Jomini), de devenir artiste (l’Alsacien Lejeune et le Lyonnais Franceschi -Delonne).
Pour connaisseurs Aucune illustration Plan thématique
Hôtel des Invalides, musée de l’Armée, auditorium Austerlitz https://www.musee-armee.fr/index.php?id=334&L=0%27A%3D0