Avis de Saint-Augustine : "Bonne lecture"
Deja lu. Dans la continuite de son superbe "Saladin". Bien documente, Avec le souci de la rigueur historique. A lire
Pour tous publics Peu d'illustrations Plan chronologique
Deja lu. Dans la continuite de son superbe "Saladin". Bien documente, Avec le souci de la rigueur historique. A lire
Pour tous publics Peu d'illustrations Plan chronologique
La première expédition des cavaliers d’Allah en Afrique du nord est lancée en 647, la seconde en 661, la troisième en 670 et la quatrième en 695. Ce n’est qu’avec la mort de la Kahena en 702 que les Arabes imposent définitivement l’islam au Maghreb. La résistance berbère, alliée aux Byzantins. Les Grecs vont évacuer définitivement l’Ifriqiya (qu’ils avaient pris aux Vandales au milieu du VIe siècle) en 698.
Les querelles de succession, et les schismes qui en découlent (kharidjites et chiites), dans le monde musulman. Les kharidjites assassinent Ali (calife reconnu par les chiites) en 661, ce qui permet au Mecquois Muʿāwiya (ancien scribe du prophète) d’asseoir sa fonction de calife (son rival étant donc éliminé). Après la mort de Muʿāwiya Ier en 680, la succession devient héréditaire, au sein de la dynastie ne reste calife que quarante jours et une nouvelle lignée, celle des Marwanides, s’impose comme calife omeyyade. Le calife Abd Al-Malik, après avoir fait pacifier l’Irak, peut lancer l’offensive décisive qui en faisant tomber bientôt toute l’Afrique du nord, en 710 les Arabes débarquent sur le sol espagnol et se retrouvent en 732 à affronter les Francs un peu au nord de Poitiers.
Geneviève Chauvel dans "Les cavaliers d’Allah" raconte donc cette conquête du Maghreb, sous l’angle des oppositions qu’elle rencontre. Elle s’attache particulièrement aux chefs berbères leaders successifs de cette résistance que furent le prince chrétien Koceila ( de "Caecilius", devenu en français "Cécile", vient de Cécile de Grenade un des sept apôtres de l’Espagne) et la Kahena vraisemblablement de religion juive (surnommé "la Jeanne d’Arc des Aurès").
La Kahena (cliché non présenté dans l'ouvrage)
Cet ouvrage est excellent, toutefois on peut lui reprocher d’abord l’absence de carte du Maghreb au VIIe siècle même si une carte de la Tunisie et l’Algérie actuelles permet toutefois de situer les principaux lieux de l’action, et une représentation fort discutable de l’empire byzantin en 632. Ainsi voici deux exemples d’erreurs à corriger: à cette date le sud de l’Espagne a été pris par les Wisigoths, par contre la région de Ceuta est encore byzantine ; c’est le comte byzantin Julien qui va faciliter le passage des armées musulmanes en Espagne en 710 puis 711. Le second problème est le choix du titre ; il est à la fois imprécis géographiquement (alors que son contenu n’évoque quasiment que l’Afrique du nord) et laisse supposer à tort que l’histoire est vue sous l’angle des conquêtes arabes alors que l’on tient un discours mettant en avant les oppositions majeures à celles-ci. Ceci ne veut évidemment pas dire que l’impasse est faite sur les "mousquetaires" de la conquête arabe de l’Afrique du nord et de l’Espagne: Ibn Sad, Ibn Hideidj, Oqba, Ibn Qaïs, Hassan Ibn Noman, Mouça, Tarek.
Pour connaisseurs Peu d'illustrations
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