Avis de Zaynab : "Mes parents m’ont tuer (sic), l’armée et la police m’ont sauver (sic)"
Voilà un très bon ouvrage mais pour de toutes autres raisons que l’on s’attendait. Pas grand-chose à apprendre de la collaboration outre-quiévrain avec les Allemands. La mère du narrateur dénonce des juifs et le père, libéré par le IIIe Reich d’un camp de prisonnier début 1941 parce que néerlandophone, travaille comme conducteur de camion pour l’organisation Todt qui fait un travail de génie civil et militaire (comme près d’un million cinq cent mille personnes) puis devient chauffeur de dirigeants de la gestapo bruxelloise.
Le récit est en fait l’histoire d’une enfance de souffrance où le héros Jean Buvens (né en 1934) aurait bien pu ne pas s’inquiéter de ce que faisaient son père et sa mère en dehors du foyer. En fait ce dont soufre le narrateur c’est d’un manque d’affection et de l’image globale que donnent ses parents. Alcoolisme, vol et prostitution ne sont pas absents. Les évènements, fuite en Allemagne durant l’année scolaire 1944-1945, une scolarisation alternant la dominante néerlandophone et celle francophone et manque d’argent pour payer au retour des frais d’internat qui étaient nécessaires pour faire ses devoirs journaliers dans des conditions convenables, bouleversent sa scolarité. Du fait de son contenu ce livre intéressera plus des lecteurs entre 14 et 18 ans que des adultes à mon avis. Futurs parents ils relèveront ce que dit l’auteur sur la façon dont il a élevé ses propres enfants et que la culpabilité des actions indignes de ses parents est portée très fortement par lui et lui tout seul.
Pour tous publics Aucune illustration