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Lendemains de Libération

Lendemains de Libération
Rouergue 373 pages
1 critique de lecteur

Avis de Ernest : "Déporté du travail et dureté des retrouvailles"

Rappelons qu’il est interdit aux victimes du STO de se réclamer du terme de "déporté du travail". D'août à juin 1942, entre 60.000 et 150.000 ouvriers volontaires partent travailler en Allemagne. Le cas de Georges Marchais est intéressant puisqu’il semble que lui fut victime de la loi de réquisition du 4 septembre 1942 qui impose la conscription obligatoire de tous les hommes âgés de 18 à 50 ans et toutes les femmes célibataires de 21 à 35 ans. Georges Marchais est muté par l'entreprise Voisin à Issy-les-Moulineaux, sous direction allemande, pour travailler chez Messerschmidt à Augsbourg en Bavière.

Le STO se nomma d’abord le SOT (cela faisait mauvais effet) et la loi qui le porte fut promulguée le 16 février 1943 à l'initiative de Laval.Ce sont quand même plus de 600 000 Français qui sont partis dans ce cadre-là outre-Rhin. Parmi ceux-ci Georges Brassens, Cavanna, André Bergeron, Jacques Martin (auteur de BD), Arthur Conte, Bobby Lapointe, Raymond Devos, Michel Galabru, Arthur Conte…

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Le roman historique ne raconte pas le travail en Allemagne comme Les Russkoffs de Cavanna, non ici c’est le retour et, pour le narrateur, en Aveyron. Toutefois le narrateur, au milieu de son récit au présent sur ses premiers jours de retour dans l’hexagone, nous évoque les conditions de son départ et ponctuellement quelques épisodes de son séjour forcé en Autriche. Le conditions dramatiques dans lesquelles sa future épouse a vécu  l’Exode au sud d’Orléans sont décrites à la fin de l’ouvrage. C’est à une reconstruction de sa vie que le narrateur nous convie, ceci dans une France où les tensions sont vives entre ceux qui n’ont pas partagés les mêmes opinions et où les privations et le rationnement sont encore à l’ordre du jour.

Sur le fait que ses parents pouvaient être condamnés à une peine de prison, s’il ne partait pas, j’ai des doutes ayant eu un oncle réfractaire au STO. Sa famille était sans nouvelle depuis un an et sa fiancée avait épousé son frère. Une page explique à partir de quels témoignages l’auteur s’est appuyé pour bâtir son récit.  

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Ernest

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