Avis de Adam Craponne : "La Libération, oui ; la chienlit, non !"
Si dans le corps de l’ouvrage, l’auteur parle de "La Libération", par contre l’éditeur a la lourde responsabilité de proposer "La libération inconnue", alors qu’évidemment, vu son sujet, on aurait dû avoir "La Libération inconnue".
Le contenu de la "La libération inconnue" n’est pas fait de scoops et son objectif n’est pas de donner une suite d’anecdotes historiques révélant des aspects méconnus qu’a pu prendre la période la fin de l’Occupation. Au contraire c’est quasiment une vue globale de l’histoire de la Résistance de ses origines à son prolongement dans la libération du territoire et le retour à un légalisme républicain qui nous est offert. L’ouvrage se terminant de façon très pertinente sur le rapport de Maurice Thorez du 21 janvier 1945 où selon Maurice Rajfus il « enterre les derniers acquis de la Résistance ».
Le PCF accepte l’intégration des résistants dans l’armée régulière, la Libération ne débouche par sur une transformation sociale parce que pour le général du général de Gaulle, après la fin de l’Occupation l’ordre partout doit régner et parce que le PCF ne formule pas d’exigence de caractère socialiste et se lance dans une incitation productiviste.
En fait une bonne partie de l’ouvrage est donc consacrée à l’attitude de la direction et des militants communistes (pas toujours sur la même ligne à divers moments) depuis la déclaration de guerre, avec pour eux au départ à gérer la signature du pacte germano-soviétique le 23 août 1939, soit huit jours avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
En conclusion, Maurice Rajfus pose une question dans un esprit certes différent de certains partisans de Vichy depuis les années 1950 à savoir :
« Pourquoi la Résistance n’a-t-elle jamais tenté de stopper un train de déportation (juifs ou politiques) ? Pourtant, les actions magnifiées des opérations de déraillement de trains ou de dynamitages d’aiguillages n’ont pas manqué ». (page 280)
Le titre "La libération inconnue" est composé de trois parties : Une résistance multiforme, Les chemins tortueux de la Libération, Gaullistes et communistes : une apparente unité.
Pour connaisseurs Aucune illustration
http://www.europe1.fr/societe/deces-de-louis-cortot-lun-des-derniers-compagnons-de-la-liberation-2994989