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Les indiens d’Amérique du nord dans la Grande Guerre

Les indiens d’Amérique du nord dans la Grande Guerre
Rocher 228 pages
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Avis de Alexandre : "On n’était pas loin du cri de guerre indien qui tue, selon un journal américain"

Le livre ouvre sur la carte des réserves indiennes aux USA et il semblerait que les informations en question sont aussi valables pour 1914 que pour le début du XXIe siècle. Le premier chapitre évoque les dernières guerres indiennes aux États-Unis et la participation d’indiens dans la guerre des USA contre l’Espagne en 1898 ce qui se traduisit par l’annexion en particulier de Porto-Rico et des Philippines. Avec le général Pershing, des Apaches et des Navajos essaient sans succès, au Mexique, d’attraper Pancho Villa de mars 1916 à février 1917.

Un métis, de père martiniquais et de mère creek, s’engage dans la Légion étrangère en août 1914 et passe dans l’aviation trois ans plus tard ; cet artiste américain du cirque Eugène Bullard vivait à Paris depuis 1913. À partir de la fin 1915, les indiens du Canada sont autorisés à s’engager, en août 1917 la loi sur le service militaire touche tous les Canadiens sauf ceux d’origine indienne. Nombre de Québécois sont par ailleurs réfractaires et se voient offrir plus de possibilités d’exemption que les Canadiens anglophones, du fait de certaines manifestations dans la Belle Province. Un certain nombre de soldats indiens canadiens, parmi les quatre mille volontaires, se distinguent et ils sont évidemment évoqués. Par ailleurs quelques indiennes, de nationalité canadienne ou américaine, servent comme infirmière en France.

Aux USA se pose la question d’unités homogènes d’Amérindiens ou d’une intégration de la recrue indienne dans un régiment d’Américains d’origine européenne. Après des débats, c’est la seconde solution qui triomphe et on comptera  plus de 17 000 combattants peaux-rouges pour la Première Guerre mondiale.  Les exploits de certains sont vantés par la presse américaine et cette dernière leur trouve un nombre important de qualités jusque-là totalement ignorées ou données au service du mal. On est dans l’apothéose de leurs pouvoirs quand un quotidien d’outre-Atlantique évoque le cri de guerre indien qui paralyse l’action d’un groupe d’Allemands (page 119).

Dès cette guerre, des Amérindiens (d’ailleurs débarqués à Saint-Nazaire en août 1918) sont utilisés fin octobre 1918 pour donner un ordre par radio qui restera incompréhensible aux capteurs allemands. C’est une demande de repli de Chuffily et Chardeny, deux villages près de Vouziers dans les Ardennes. Les noms et les particularités des dix-huit premiers opérateurs autochtones sont donnés page 141. Le devenir de certains soldats amérindiens et les conditions de vie des tribus après-guerre sont développés. La grosse surprise vient que le dernier vétéran de la Première Guerre mondiale, au niveau mondial, était Franck Buckles était d’origine Pieds noirs ; il est mort le 27 février 2011.   Sa photographie est proposée ainsi qu’une quinzaine d’autres représentant un individu ou un groupe d’autochtones de nationalité américaine.   

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Alexandre

Note globale :

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