Avis de Xirong : "Pour une bagasse, Gaspard est prêt à tout mais Lila envoie dans les roses ses agresseurs"
Ce second tome nous replonge dans le Shanghai au tout début des années 1930, mais avant l’agression japonaise. De retour d’Europe, où il a dû séjourner pour des raisons de santé pendant quelques années, le jeune Gaspard, fils d’un homme d’affaires, ne désire pas renouer avec l’amitié que lui porte toujours une jeune Chinoise Lila, qui a été adoptée par ses parents. Il désire séduire une élève du lycée français de Shanghai où il est scolarisé.
Pour cela, conseillé par Dino qui entend bien se débarrasser d’un rival amoureux, il s’apprête à commettre une bêtise. Toutefois pour l’action en question, ni Dino ni lui, ne prévoient que la maffia locale se trouve sur son chemin. Les affaires tournent très mal pour lui mais Lila serait doté de supers pouvoirs…
Une bonne part de l’action se déroule dans le Lyceum Theater, un bâtiment de l’époque de la semi-colonisation de la Chine, où Bucci une cantatrice célèbre vient pour jouer dans l’opéra "Turando" de Puccini. L’action s’y déroule dans la capitale chinoise à une époque médiévale, qui est celle de la dynastie mongole, et il est question de deviner la solution de trois énigmes afin de pouvoir épouser la princesse Turando.
Le titre de cet épisode "Le fantôme de l’opéra" est un clin d’œil à un roman de Gaston Leroux. Le trait très élégant de Li Lu porte des planches à mi-chemin entre manga et album européens, les cadrages sont serrés et les couleurs tirent vers le sépia ou le kitch. Avec ce deuxième tome "L’ombre de Shanghai" devient une saga familiale à la dimension d’aventure de super-héros (ici d’ailleurs, il s’agit d’une super-héroïne) en lutte contre la pègre, les blancs racistes, les jaloux et les pimbêches…Je pense que cette série est très adaptée à un lectorat d'adolescents, mais elle peut plaire à certains adultes.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations