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La Française doit voter ! Les combats de Louise Weiss

La Française doit voter ! Les combats de Louise Weiss
Marabulles128 pages
1 critique de lecteur

Avis de Xirong : "Louise Weiss candidate sur la liste RPR des européennes, cela n’était pas un 1er avril en 1979"

Le récit ouvre sur Louise Weiss conduisant une deux chevaux qui semble l’amener vers le parlement de Strasbourg où elle prononce le discours d’ouverture de la session. On a vite un feedback vers 1914 où, dans sa vingt-et-une année, elle fait de la propagande pour les votes des femmes. Cette même année, elle est reçue à l’agrégation de lettres.

Divers travaux des femmes durant la Grande Guerre (en ville ou à la campagne) sont mis en scène, Louise s’est proposé de son côté d’être infirmière et dans un premier temps est employée à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d’Armor. Elle fait ensuite ses premières armes de journaliste dans un journal parisien replié à Bordeaux.

Elle revient à Paris où elle crée un journal pacifiste et féministe L’Europe nouvelle, auquel elle collabore jusqu’en 1934. Elle rencontre Claire de Jouvenel et Milan Stefanik qui a pour projet la création d’une future Tchécoslovaquie. On va suivre ensuite les débats autour du vote des femmes. C’est par le mouvement La femme nouvelle, inspiré par les actions des suffragettes anglaises et américaines, qu’elle agit dans les années trente. Lors d’un déplacement en avion de Paris à Bordeaux, elle est aux côtés d’Adrienne Bolland et Maryse Bastié. Notons, qu’à cette occasion, le récit met en scène Adrien Marquei le maire de Bordeaux, venant juste de rompre avec la SFIO.    

Les passages les plus scandaleux des discours du sénateur de la Vienne Dupantier ne sont pas présentés là. On aurait peut-être gagné à citer : « Autrefois, il y avait, vous le savez, des huissiers à verge... il est vraiment fâcheux que ce titre soit aujourd'hui supprimé, car il n'est pas douteux que les femmes l'auraient revendiqué » ou « Ces dames voudraient être députés. Eh bien ! non, qu'elles restent ce qu'elles sont : des putes » et « Ce sont les femmes qui en signant et en délivrant des grosses vont mettre en mouvement les divers agents de la fonction publique ? ... Lorsque la notairesse aura signé avec les parties, lorsqu'elle aura apposé au bas de l'acte ses seings, et sceau... Vous allez exposer ces pauvres femmes à des outrages qui ne seront pas toujours les derniers... ». Ceci aurait permis de mieux comprendre la décision d’une tournée des mairies de ce département pour empêcher la réélection au Sénat de Dupantier en 1935.

Après la victoire du Front populaire l’année suivante, leurs actions se multiplient et malgré l’encouragement que constitue la nomination de femmes au gouvernement (fait non signalé ici), le blocage du Sénat se poursuit autour du suffrage des femmes.

Le récit se clôt avec l’ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger, texte qui fait  des femmes  électrices et éligibles, et la tenue des élections municipales de fin avril 1945,les premières où s’expriment les dames.

idé cadeau

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Xirong

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