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Dans les coulisses de l’histoire, 4 À la table des empereurs

Dans les coulisses de l’histoire, 4 À la table des empereurs
Le Lombard120 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "On creuse sa tombe avec ses dents (proverbe turc)"

L’âge d’or de la gastronomie française est le XIXe siècle, il serait donc paradoxal d’apprendre que ce siècle débute avec le règne de Napoléon, qui expédiait ses repas en un quart d’heure, repas  d’ailleurs composés très souvent de pâtes au parmesan et de poulet.

 

Le mot même de "gastronomie" est popularisé par Berchoux en 1801 même si on sait que l’invention du mot date de 1623 mais on sait que cela s’était perdu dans les arrière-cuisines. C’est aussi au cours de ce siècle que le service à la française (trois services et on choisit ce que l’on veut manger pour chacun d’entre eux, à savoir potage et poissons réunis, viandes plus en fin dessert) est remplacé par le service à la russe (un plat à la fois). Une histoire de la BD, présentée ici, traite de la création du premier guide des restaurants parisiens, celui de Grimold de la Reynière.

 

Après chaque récit, on a une double-page autour d’une recette donnée en entier avec un large commentaire. Ainsi, après "Le cuisinier de Talleyrand", nous livre-t-on la façon de réaliser le Croque-en-bouche en quartiers selon Antoni Carême. Après Les soupes Rumford, qui rappellent que le Mur des fermiers généraux ‘avec une vue sur la barrière des martyrs au nord de l’enceinte parisienne) tant honni, pour ses fonctions d’octroi, fonctionnait de façon drastique et que 1811 fut une année de famine, on nous offre la recette du pain de pommes de terre sortie de la plume de Parmentier en 1779 (donc bien avant la période évoquée, mais elle mit du temps à se populariser).   

 

Les progrès en matière de conservation des aliments ont toute leur place ici et on s’en réjouit. Trois histoires évoquent la Guerre franco-prussienne de 1870 avec, sans citer Bazaine, la certitude que le siège de Metz ne nuit absolument pas à son embonpoint et que la confiture de mirabelles lorraines permit de ne pas manquer de goût sucré. À la suite de ce dernier récit, consacré à Auguste Escoffier, nous est livrée la recette de blanquette de veau de ce dernier.  On a une douzaine de focalisations sur un personnage et des pages documentaires non illustrés permettent d’en savoir beaucoup plus sur la façon de se nourrir au XIXe siècle quand le contenu n’est pas abscons comme celui au sujet des heures de repas.     

 

Notre titre est une allusion au fait que Napoléon III qui avait basé sa propagande sur "L’Empire c’est la paix" trimbala ses soldats sur tous les continents pour y faire la guerre et en particulier en Crimée pour défendre la Turquie menacée par la Russie.    

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

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