Avis de Ernest : "70 communes françaises, 3 villages belges et suisses ont un nom qui fait référence à Saint Léger"
Pour en savoir plus, à propos de notre titre, on regardera cette page http://www.stleger.info/.
Le futur saint Léger est né vers 616 vraisemblablement à Poitiers où son oncle est évêque. Il devient précepteur des enfants royaux et conseiller auprès de la reine Bathilde, épouse de Clovis II puis régente en Neustrie de 657 à 665 au nom de son fils Clotaire III. Cette dernière nomma Léger évêque d'Autun en 663. Childéric II, devenu roi d’Austrasie et de Neustrie, l’exila à Luxeuil (à notre époque en Haute-Saône). À la mort de ce souverain, Léger retrouve son siège épiscopal et garde sa confiance en Théodoric III (ou Thierry III, fils de la reine Bathilde, qui décède en 691). Ébroïn, le maire du palais de Neustrie, soutient l’usurpateur Clovis III et vient mettre le siège devant Autun en 676. Ébroïn lui fait crever les yeux mais aussi couper les lèvres et la langue, et on l'interna chez les moniales de Fécamp. Deux ans plus tard il est décapité dans la forêt de Lucheux en Picardie. Son corps aurait été déposé à Saint-Maixent dans le sud du Poitou, une cité où il avait été abbé. Toutefois en 898 les moines de cette cité vont mettre les reliques du saint à Ébreuil (aiourd'hui dans le sud du département de l'Allier, non loin de Vichy) car ils craignent qu'elles ne tombent dans les mains des Vikings.
Cette image du martyr de saint Léger n'est pas dans le livre
Sa mort vient nous rappeler l’importance des évêques dans le jeu politique sous les Mérovingiens et le rôle de faiseur de rois des maires du palais. Par ailleurs l’Occident avait un fort déficit en martyr par rapport à l’Orient (la répression à la fin du IIIe siècle avait été inégale dans l’empire romain), aussi, peu après l’assassinat d’Ébroïn en 663, Léger trouve une place de martyr. Ceci alors que son martyr a uniquement pour raison un conflit politique. Rappelons que l'un des intérêts du saint est qu'il produit des reliques dont la vénération est un gage sur le chemin du paradis.
Bruno Dumézil propose entre autre l’intégralité des textes des quatre passions connues de Saint Léger, la version est une adaptation pour les lecteurs du XXIe siècle. Voici l’extrait de l’une d’entre elles qui pointe bien une des foctions non officielles des maires du palais :
« [...] Ébroin ne put plus longtemps cacher ses crimes. Il abandonna le faux roi, qu’il avait lui-même installé, de façon à pouvoir rentrer au palais de Théodoric. Quelques personnes, réunies en faction, le reçurent et il fut de nouveau nommé maire du palais. » (page 20)
On aurait aimé une illustration en page de couverture en phase avec le sujet.
Pour connaisseurs Aucune illustration
https://www.24heures.ch/vaud-regions/riviera-chablais/saintlegier-recoit-72-cousins-nes-venere-patron/story/25142701