Dagobert roi des Francs

La thèse de l’auteur se retrouve magistralement exprimée dans les dernières lignes de l’ouvrage :

« Tout à faire, au départ. Tout à refaire, à la sortie. Le temps d’une embellie. L’histoire de chaque pays est un enchaînement de temps forts et de temps faibles, dessinant une succession de courbes que traverse la ligne du progrès. Le règne de Dagobert fut un temps fort de l’histoire de France, mais de brève durée » (page 545).

Gräce à l’auteur j’ai enfin compris les subtilités des espace neustriens et austrasiens (page 47), disons que la Neustrie ce sont les territoires à l’ouest d’une ligne quasiment droite qui part de Maastricht et Rethel (ses villes comprises) passe non loin de Bordeaux et se perd dans la forêt landaise qui borde l’Océan atlantique. Toutefois il ne faudrait pas croire que l’Austrasie s’étend trop à l’est car on trouve là une Bourgogne qui va jusqu’aux rives méditerranéennes de la Provence.

Dagobert n’attend pas 629, date de la mort de son père Clotaire II, pour gouverner ; en fait dès 626 notre futur" bon roi" a obtenu de gérer seul le cœur de l’empire France, à savoir l’Austrasie. À la fin de cette même année son père l’oblige à épouser une femme Gomatrude qu’il n’aura peut-être jamais touchée ; peu après la mort de Clotaire II il en épousera une autre. L’auteur nous montre que, devenu roi officiellement, ce souverain mènera une diplomatie qui veut éviter les guerres avec ses voisins et qu’il entend que ducs et comtes répriment efficacement le brigandage sur leurs terres. La vie monastique est pleine dynamisme et le commerce est fleurissant sous son règne.

Pour la rivalité entre Ébroïn et Léger l'évêque d'Autun, bien postérieure à la mort de Dagobert mais symbole des troubles qui suivent la mort de Dagobert, on trouvera plus de développement dans l'ouvrage consacré à Saint Léger par Bruno Dumézil. Et Saint-Éloi dans tout ça ? Il vous reste à découvrir de vous-même ce qu’on dit de cet évêque de Noyon, remplissant le rôle de premier ministre pour Dagobert.  

On apprécie les deux arbres généalogiques, celui sur les Mérovingiens et celui sur les origines des Carolingiens, à quoi s’ajoute une chronologie, de quatre pages, qui court de 604 année de la naissance de Dagobert à fin janvier 639 moment où il est inhumé dans la cathédrale de Saint-Denis.