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Médicis, 2 Laurent le magnifique De père en fils

Médicis, 2 Laurent le magnifique De père en fils
Soleil 56 pages
1 critique de lecteur

Avis de Xirong : "Un homme d’une brutalité certaine et toujours calculée"

Outre que de nous évoquer  la personnalité de Laurent le magnifique, qui gouverne Florence de décembre 1469 à 1492, cet album est là pour nous rappeler que certains papes n’hésitèrent pas à entamer des guerres pour agrandir les États de l’Église. Ce fut le cas avec Sixte IV pape de 1471 à 1484 qui envoya, au milieu de son pontificat, l’armée pontificale aux côtés de celle du roi de Naples contre la République de Florence (Alexandre de Médicis n’accède au titre de duc qu’en 1532). Les papes sont pssés des habits rouges aux vêtements blancs vers cette époque et cela est effectivement rendu dans cet album.

Le récit expose une suite de complots destinés à contester l’autorité des Médicis soit dans une ville dominée (comme Prato) soit à Florence même. Tout cela est fort violent et l’épisode le plus tragique est peut-être celui du dimanche 26 avril 1478 où, lors d’une messe, les conjurés blessèrent à la gorge Laurent  et tuèrent son frère Julien.

En fait l’âme du complot était l’archevêque de Pise et il le paya rudement :

« - Que fait-on de Salviati, Laurent ?
- Pendez-le par-dessus les remparts de la Seigneurie.
- Mais… C’est un archevêque.
- Alors, prends une corde solide, car ses péchés pèsent plus lourds au regard de Dieu. Je veux que tout le monde voie le cadavre de cette pute à la solde des Pape et des Pazzi. »

Le petit-neveu du pape, le cardinal Raffaele Sansoni Riario, qui présidait la messe ce jour-là est emprisonné. Tout cela entraîne le pape à excommunier Laurent et les Florentins qui restent ses partisans et à jeter l’interdit sur cette république. Menacé par la chute de diverses cités, Laurent arrive à retourner le roi de Naples en 1480 en lui assurant des subsides devant le danger des Turcs qui venaient de s’emparer du port d’Otrante un port de l’Adriatique. Ces derniers s’y maintirent un peu plus d’un an. Le récit se termine par la mise en scène du dominicain Savonarole dénonçant autant le pape que les Médicis. Les moyens que se donnent les Médicis, à l’époque de Laurent, de placer ultérieurement des membres de leur famille comme chef de l’Église à Rome sont bien approchés. La dimension de mécène permet de voir en particulier Botticelli qui déclare :

« Je peins avec autant d’esprit et d’habilité que possible, mais je me garde bien d’avoir le moindre avis sur la chose politique car je sais combien l’art est tributaire du pouvoir. »

Les dialogues sont le fruit d’une intelligente sophistication et le graphisme est très attrayant.  

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Xirong

Note globale :

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