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L’Abbé Glasberg: Du sauvetage des Juifs à l’accueil des migrants

L’Abbé Glasberg: Du sauvetage des Juifs à l’accueil des migrants
Ampelos 135 pages
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Avis de Adam Craponne : "Le cardinal Lustiger n’est pas la seule personnalité juive ashkénaze connue à être devenue prêtre catholique"

Né un peu à l’ouest de Kiev, dans une famille juive, l’abbé Alexandre Glasberg arrive pour faire des études à Vienne alors qu’il a 18 ans et il s’installe en Pologne en 1923 puis passe en Allemagne. L’entreprise allemande, qui l’emploie, l’envoie en Yougoslavie.

Lui et son frère sont baptisés au sein de l’Église luthérienne à une date imprécise au milieu des années 1920, si le premier est rebaptisé dans une église catholique berlinoise début 1930 par contre Alexandre passe au culte romain en 1933 au séminaire sulpicien d’Issy-les-Moulineaux. Il suit les cours du séminaire de Moulins puis du séminaire universitaire de Lyon. Nommé vicaire de la paroisse Notre-Dame de Saint-Alban, un faubourg pauvre de Lyon, l’abbé Alexandre Glasberg est particulièrement dynamique dans des actions d’aide sociale et d’accueil des réfugiés.

Avec l’appui du cardinal Gerlier (archevêque de Lyon de 1937 à 1965), il aide les juifs et les victimes du nazisme.  Glasberg, porteur d’une lettre signée par le cardinal Gerlier visite des camps de détention qui ont été établies par le gouvernement de Vichy. Il demande au directeur de ces lieux de détention de pouvoir  emmener avec lui tous les jeunes de moins de quinze ans. Du fait de l’aura du cardinal, nombre de ces directeurs acceptent sans exiger davantage d’autres justifications que ce courrier promettant d’éduquer moralement ces jeunes. Parmi ceux qui furent tirés de ces camps, on trouve le jeune Adi Steg, qui devint plus tard un professeur de médecine et fut président de l’Alliance Israélite Universelle de 1985 à 2011.

Il est curé à L'Honor-de-Cos, une commune du Tarn-et-Garonne. L’évêque de son diocèse est alors Pierre-Marie Théas qui se singularise, au sein du clergé français en étant un des rares évêques à avoir protesté publiquement contre les mesures antisémites prises par le maréchal Pétain. Il est alors un membre actif de la Résistance du département.

Après la guerre, il facilite l’émigration de certains juifs français et de juifs irakiens en Palestine. Très critique vis-à-vis des conditions dans lesquelles se déroule l’occupation des territoires conquis par Israël après la Guerre des six jours, il est à l'origine de mouvements pacifistes regroupant Israéliens et Arabes.  On le trouve présent dans des combats contre les actions de l’OAS (et pour l’indépendance de l’Algérie) et la politique d’apartheid. Il se mobilise au milieu des années 1970 pour faciliter l’accueil des réfugiés de l’ancienne Indochine française.

Pour tous publics Quelques illustrations

Adam Craponne

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